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Africa Energy Bank récolte 2,5 milliards de dollars et débutera ses opérations en mars 2025

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Africa Energy Bank récolte 2,5 milliards de dollars et débutera ses opérations en mars 2025

Lors du 13e Forum sur le contenu nigérian pratique (PNC), le secrétaire général de l’Organisation africaine des producteurs de pétrole (APPO), M. Omar Farouk Ibrahim, a révélé une avancée majeure pour le secteur énergétique africain. La Banque Africaine de l’Énergie (AEB), dotée d’un capital initial de 5 milliards de dollars, devrait commencer ses opérations d’ici mars 2025, sauf imprévu.

Créée en partenariat avec l’Afriexim Bank, l’AEB se positionne comme une réponse stratégique aux défis financiers auxquels fait face l’industrie énergétique africaine, notamment dans un contexte mondial marqué par la transition énergétique.

Selon M. Ibrahim, la Banque a déjà sécurisé 2,5 milliards de dollars de contributions provenant des pays membres de l’APPO, marquant un premier jalon vers son objectif de financement initial. Le Nigeria, qui a remporté le droit d’abriter le siège de l’institution en juillet 2024, s’est distingué parmi d’autres candidats tels que le Ghana, l’Algérie, l’Afrique du Sud et la République du Bénin.

« La Banque Africaine de l’Énergie est essentielle pour permettre au continent de financer et de contrôler sa propre industrie énergétique », a déclaré M. Ibrahim, soulignant que l’accès à un financement africain est désormais crucial, compte tenu des restrictions croissantes imposées par les investisseurs occidentaux sur les projets liés aux combustibles fossiles.

Depuis l’Accord de Paris de 2015, le monde a entamé un virage vers les énergies renouvelables, reléguant les combustibles fossiles au second plan. Ce changement, qualifié de « transition énergétique », a eu un impact disproportionné sur l’Afrique, un continent dont de nombreuses économies dépendent des ressources pétrolières et gazières.

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M. Ibrahim a déploré que, bien que le Nord global ait profité des hydrocarbures pour son développement pendant plus de 150 ans, il impose désormais des politiques limitant l’accès au financement pour les projets fossiles en Afrique. « Allons-nous laisser nos ressources inexploitées parce que ceux dont nous dépendons ont décidé de s’en éloigner ? » a-t-il interrogé.

Avec plus de 125 milliards de barils de réserves prouvées et 600 trillions de pieds cubes de gaz naturel, l’Afrique détient un potentiel énergétique considérable. Pour M. Ibrahim, l’enjeu est clair : utiliser ces ressources pour transformer le continent, réduire la pauvreté énergétique qui touche près d’un milliard de personnes, et financer une transition énergétique propre et durable.

« Le pétrole et le gaz ont transformé les sociétés occidentales en 150 ans. Nous devons faire de même pour améliorer les conditions de vie de notre population », a-t-il insisté.

La création de la Banque Africaine de l’Énergie marque une étape décisive pour le continent. Elle vise à autonomiser les pays africains, leur permettant de contrôler leur industrie énergétique et d’investir dans des infrastructures nécessaires pour maximiser les bénéfices des ressources naturelles.

Alors que les opérations de l’AEB se profilent pour début 2025, cette initiative symbolise une volonté collective de l’Afrique de relever les défis énergétiques mondiaux tout en capitalisant sur ses ressources pour un développement équitable et durable.

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