Algérie : Fluenta et Segitec contribuent à améliorer les performances environnementales des opérateurs.

L’Algérie se trouve à un tournant stratégique en matière de politique énergétique et environnementale. La mise en œuvre de systèmes avancés de mesure des gaz de torche ouvre des perspectives à la fois économiques et écologiques, offrant ainsi au pays l’opportunité d’améliorer sa compétitivité tout en réduisant son empreinte carbone.

Selon la Banque mondiale et l’Agence internationale de l’énergie, la récupération et l’exploitation du gaz jusqu’alors brûlé pourraient rapporter à l’économie algérienne près de 3 milliards de dollars par an. Ces revenus substantiels pourraient être réinvestis dans le développement des infrastructures, le financement de projets d’énergie renouvelable et l’amélioration des services publics. En exploitant ce gisement inexploité, l’Algérie pourrait renforcer son indépendance énergétique et favoriser une économie plus diversifiée.

L’application de normes internationales strictes en matière de durabilité est essentielle pour garantir que le gaz algérien reste compétitif sur les marchés d’exportation, notamment en Europe. Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) pourrait imposer des tarifs supplémentaires sur les exportations non conformes aux réglementations environnementales. En intégrant des technologies avancées de mesure et de réduction du torchage, l’Algérie se positionne stratégiquement pour conserver et renforcer sa part de marché dans un environnement commercial de plus en plus axé sur la durabilité.

L’exploitation du gaz de torche permettrait également de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à l’atténuation du changement climatique. L’Algérie, confrontée à des phénomènes tels que la sécheresse prolongée, la désertification et la raréfaction des ressources en eau, doit impérativement adopter des mesures de préservation environnementale. En limitant le brûlage à la torche, le pays peut améliorer la qualité de l’air et préserver la santé publique, réduisant ainsi l’incidence des maladies respiratoires et cardiovasculaires liées aux polluants issus du torchage, comme l’a confirmé l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La concrétisation de cette transformation repose en partie sur des collaborations technologiques. Le partenariat entre Fluenta et Segitec, acteur clé des solutions d’instrumentation en Afrique du Nord, en est un exemple emblématique. La synergie entre l’expertise technologique de Fluenta et la maîtrise régionale de Segitec assure un déploiement efficace des technologies de mesure et de réduction du torchage en Algérie. Ces coopérations sont également un levier pour attirer des investissements privés, essentiels au financement de la modernisation des infrastructures énergétiques.

L’engagement de l’Algérie dans la réduction des émissions et l’optimisation de ses ressources énergétiques lui permet de se positionner en leader régional de la transition énergétique. En intégrant des technologies innovantes et en renforçant ses cadres réglementaires, le pays trace une voie exemplaire pour les états producteurs d’hydrocarbures souhaitant concilier croissance économique et protection environnementale.

Loin d’être un choix contraignant, l’adoption de pratiques énergétiques durables se révèle être un moteur de développement. En combinant ambition industrielle et responsabilité écologique, l’Algérie affirme sa volonté de construire un avenir prospère, à la fois pour son économie et pour les générations futures.