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Aliko Dangote soutient la suppression totale des subventions sur les carburants

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Aliko Dangote soutient la suppression totale des subventions sur les carburants

Alhaji Aliko Dangote, président du groupe Dangote, propriétaire de la raffinerie de pétrole et des produits pétrochimiques Dangote, a plaidé pour une suppression totale des subventions sur les carburants, estimant qu’elles ne sont plus viables.

Le gouvernement fédéral avait réintroduit les subventions sur l’essence, un an après que le président Bola Tinubu ait annoncé lors de son discours d’investiture du 29 mai 2023 que « les subventions sont terminées ». Dans une interview accordée à Bloomberg Television depuis New York, Dangote a affirmé que cette suppression permettrait de combler les écarts de consommation et d’économiser des fonds publics.

« Lorsqu’on subventionne un produit, les prix sont souvent gonflés, et l’État se retrouve à payer des montants injustifiés. Le moment est venu de supprimer ces subventions », a-t-il déclaré. Il a ajouté que de nombreux pays à travers le monde avaient déjà mis fin à ces subventions, jugeant qu’elles n’étaient pas durables.

Pour illustrer son point, il a pris l’exemple de l’Arabie saoudite, où le gouvernement vendait autrefois du pétrole à des prix très bas, considérant qu’il s’agissait d’un don de Dieu aux citoyens. Cependant, aujourd’hui, Dangote note que le prix de l’essence au Nigeria est environ 40 % inférieur à celui de l’Arabie saoudite, ce qui, selon lui, n’a aucun sens. De plus, il a souligné que les prix du carburant au Nigeria sont inférieurs de 60 % à ceux des pays voisins, ce qui rend la situation insoutenable, notamment en raison de la porosité des frontières.

Dangote a insisté sur le fait que le Nigeria ne pouvait plus se permettre de subventionner l’essence, tout en soulignant que la décision finale dépendait du gouvernement fédéral. Il a précisé que son entreprise, en tant qu’entité privée, devait être rentable, mais que la question des subventions relevait de la politique gouvernementale, non de ses intérêts commerciaux.

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La raffinerie Dangote, a-t-il ajouté, permettra de mieux comprendre la consommation réelle de carburant au Nigeria, grâce à des dispositifs de suivi sur les camions, ce qui garantira une transparence accrue et pourrait contribuer à d’importantes économies pour l’État.

La semaine dernière, la raffinerie a commencé à vendre de l’essence sur le marché local en dollars, notamment à la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL). À partir du 1er octobre, elle commencera à utiliser des stocks de brut payés en nairas, permettant ainsi de vendre localement en monnaie nationale.

Lors d’une conférence de presse à Lagos, le président de l’Association des cadres supérieurs du pétrole et du gaz naturel du Nigeria (PENGASSAN), M. Festus Osifo, a exhorté le gouvernement à augmenter sa participation dans la raffinerie Dangote, actuellement de 7 %, à au moins 45 %. Il a également recommandé que le gouvernement cède la majorité de ses parts dans les quatre raffineries nationales et ramène sa participation à 49 %, en vue de permettre à des investisseurs stratégiques d’en acquérir la majorité.

Osifo a également appelé à des partenariats entre le gouvernement et le secteur privé pour la création de réserves stratégiques de produits pétroliers, et a plaidé pour que 50 % des revenus pétroliers soient investis dans les énergies renouvelables.

Enfin, Osifo a mis l’accent sur l’importance de stabiliser le taux de change afin de garantir une énergie accessible et abordable, tout en demandant un cadre réglementaire pour gérer le désinvestissement dans l’industrie pétrolière et gazière, conformément à la loi sur l’industrie pétrolière (PIA).

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