Connect with us

ACTUALITÉ

Angola : La raffinerie de pétrole de Cabinda devrait démarrer d’ici avril

Published

on

Angola : La raffinerie de pétrole de Cabinda devrait démarrer d'ici avril

La raffinerie de Cabinda : un nouveau chapitre pour l’indépendance énergétique de l’Angola

L’Angola, deuxième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, se prépare à renforcer sa souveraineté énergétique avec l’ouverture prochaine de la raffinerie de Cabinda, prévue pour avril 2024. Ce projet, dont Gemcorp Holdings Limited détient 90 % des parts, permettra de réduire la dépendance de l’Angola aux importations de carburant, alors que le pays envisage d’éliminer progressivement les subventions coûteuses sur les carburants.

Atanas Bostandjiev, PDG de Gemcorp et principal actionnaire de la raffinerie, a déclaré lors du sommet Afrique du Financial Times que la mise en service de la raffinerie commencerait en janvier-février 2024, et que les premiers carburants seraient disponibles sur le marché local entre mars et avril. L’investissement de la première phase s’élève à environ 500 à 550 millions de dollars, dépassant l’estimation initiale de 473 millions de dollars en raison des hausses de coûts liées à la pandémie de COVID-19 et à l’inflation. Malgré les défis financiers, la construction a été achevée en avance par rapport à la date prévue de juillet 2025.

La raffinerie de Cabinda, un projet greenfield unique en son genre, traitera le pétrole brut angolais fourni par Sonangol, la société nationale, avec une capacité de raffinage initiale de 30 000 barils par jour (bpj), répondant ainsi à environ 5 à 10 % des besoins en carburant de l’Angola. À terme, une deuxième phase permettra de doubler la capacité de traitement à 60 000 bpj et d’installer une unité d’hydrocraquage pour produire du diesel et du kérosène. La finalisation de cette phase est attendue dans un à deux ans après le démarrage de la raffinerie, avec une décision finale de financement prévue pour avril ou mai 2024.

« Actuellement, l’Angola exporte 98 % de son brut et importe presque tous ses produits raffinés d’Europe. Ce système est extrêmement inefficace », a souligné Bostandjiev. Alors que la Chine représentait environ 60 % des exportations de brut angolais en 2023, l’Angola espère, grâce à cette nouvelle raffinerie, optimiser l’utilisation de ses ressources en brut et réduire les coûts de transport et d’importation.

Advertisement

La raffinerie de Cabinda prévoit de produire initialement du fioul et du naphta pour l’exportation, tout en approvisionnant le marché local en diesel et en carburant pour l’aviation. Dans les phases ultérieures, elle pourrait également étendre ses exportations de carburants vers la République Démocratique du Congo, renforçant ainsi son rôle régional.

La participation de Gemcorp, un investisseur des marchés émergents basé à Londres, est notable dans le contexte où les normes ESG restreignent de plus en plus les investissements occidentaux dans les projets pétroliers et gaziers. En investissant dans cette raffinerie, Gemcorp contribue non seulement à l’autonomie énergétique de l’Angola mais aussi à l’amélioration de son efficacité énergétique, un objectif de plus en plus prioritaire dans la région.

Avec ce projet stratégique, l’Angola fait un pas décisif vers l’indépendance énergétique et un développement industriel plus soutenable. La raffinerie de Cabinda marque un tournant pour le secteur pétrolier du pays, offrant des perspectives prometteuses pour sa croissance économique et sa stabilité énergétique.

Tendance

fr_FR