Congo : Ivanhoe Mines lance la construction de la plus grande fonderie de cuivre d’Afrique

Congo : Ivanhoe Mines lance la construction de la plus grande fonderie de cuivre d’Afrique

Ivanhoe Mines, compagnie minière canadienne opérant en République Démocratique du Congo (RDC), franchit une étape majeure dans l’exploitation de la mine de cuivre de Kamoa-Kakula, la plus grande d’Afrique. La société a annoncé le lancement imminent de la construction de la plus grande fonderie de cuivre du continent sur ce site, avec une capacité annuelle de 500 000 tonnes d’anodes de cuivre à 99,7 % de pureté. La première production est prévue pour juillet 2025, marquant une avancée significative dans le raffinage local de la production minière congolaise.

La fonderie de Kamoa-Kakula, située dans la province du Lualaba, s’approvisionnera directement en concentré de cuivre extrait de la mine éponyme, qui domine le paysage minier africain par son envergure. Avec une capacité de 500 000 tonnes par an, cette installation vise à transformer localement une partie de la production brute, renforçant ainsi la valeur ajoutée générée en RDC. Ce projet ambitieux s’inscrit dans une stratégie plus large d’Ivanhoe Mines pour consolider sa position de leader sur le marché mondial du cuivre, un métal stratégique dans la transition énergétique.

Le démarrage de la fonderie repose sur un approvisionnement électrique stable, un défi de taille dans un contexte où les infrastructures énergétiques locales restent limitées. Ivanhoe Mines a sécurisé une puissance initiale de 50 MW, portée à 70 MW en mars 2025 grâce à un accord avec le Southern Africa Power Pool (SAPP). Cette électricité, importée du Mozambique via une interconnexion avec la Zambie, permettra de couvrir les besoins de la fonderie, estimés à 45 MW au lancement et 70 MW à pleine capacité. Une nouvelle augmentation à 100 MW est prévue dans les prochains jours, renforçant la résilience énergétique du projet.

En parallèle, la mine de Kamoa-Kakula consomme entre 130 et 140 MW, portant les besoins totaux du site à plus de 200 MW. Pour y répondre, Ivanhoe combine plusieurs sources : 50 MW supplémentaires proviennent du réseau congolais, tandis qu’une capacité de secours de 160 MW en diesel est disponible en cas de défaillance. À partir du dernier trimestre 2025, la mise en service de la turbine 5 d’Inga II ajoutera 50 MW, avec un potentiel maximal de 178 MW attendu en 2026. Cette diversification garantit une continuité opérationnelle essentielle au succès du projet.

Depuis plusieurs mois, Ivanhoe Mines faisait face à des difficultés pour stabiliser son alimentation électrique, un obstacle récurrent dans l’industrialisation des opérations minières en RDC. La résolution de cette problématique témoigne de la détermination de la compagnie à mener à bien ce projet structurant. En raffinant sur place le cuivre extrait de Kamoa-Kakula, Ivanhoe réduit sa dépendance aux exportations de concentré brut et positionne la RDC comme un acteur clé dans la chaîne de valeur mondiale du cuivre.

La mise en service de la fonderie de Kamoa-Kakula en juillet 2025 promet des retombées économiques importantes pour la RDC, notamment en termes d’emplois et de développement industriel. Ce projet illustre également la capacité d’Ivanhoe Mines à conjuguer exploitation minière d’envergure et transformation locale, dans un pays où les ressources naturelles abondent mais restent souvent sous-exploitées sur le plan industriel.

Avec ce développement, Ivanhoe Mines ne se contente pas d’extraire le cuivre africain ; elle le valorise, ouvrant la voie à une nouvelle ère pour l’industrie minière congolaise et continentale.

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