Congo : Kamoa-Kakula vise 600 000 tonnes de cuivre avec le Projet 95

La mine de cuivre Kamoa-Kakula, opérée par la canadienne Ivanhoe Mines, continue sa montée en puissance. Après une production de 437 061 tonnes en 2024, le complexe minier prévoit de livrer entre 520 000 et 580 000 tonnes en 2025, selon les prévisions annoncées le 20 mars 2025. Cette croissance s’inscrit dans une stratégie ambitieuse visant à atteindre un objectif de 600 000 tonnes annuelles, portée par le Projet 95, qui optimisera les taux de récupération.

Lancé pour améliorer les performances des concentrateurs 1 et 2, le Projet 95 vise à porter le taux de récupération du cuivre de 87 % à 95 %. Prévue pour s’achever début 2026, cette initiative devrait générer 30 000 tonnes de cuivre supplémentaires par an. Avec la mise en service du concentrateur de la phase 3 au troisième trimestre 2024, Kamoa-Kakula dispose désormais d’une capacité installée de 600 000 tonnes, consolidant sa place de plus grande mine de cuivre d’Afrique.

Depuis son entrée en production en 2021, Kamoa-Kakula affiche une croissance soutenue, renforçant la position de la RDC comme deuxième producteur mondial de cuivre depuis 2023. En 2024, l’État congolais, actionnaire à 20 % via une coentreprise avec Ivanhoe Mines (39,6 %), Zijin Mining (39,6 %) et Crystal River Global Limited (0,8 %), a perçu 155,4 millions USD de bénéfices attribuables, 307,1 millions USD en redevances et taxes, et 345 millions USD d’impôt sur les bénéfices. Ces revenus témoignent de l’impact économique majeur du projet.

Les prévisions pour 2025, entre 520 000 et 580 000 tonnes, marquent une nouvelle étape dans l’ascension de Kamoa-Kakula. Cette hausse, combinée à l’optimisation prévue par le Projet 95, positionne la mine pour atteindre son objectif de 600 000 tonnes annuelles dès 2026. Une telle performance consoliderait non seulement le leadership régional du complexe, mais aussi la contribution de la RDC à l’offre mondiale de cuivre, un métal clé pour la transition énergétique.

La coentreprise derrière Kamoa-Kakula illustre un modèle de collaboration fructueux entre investisseurs étrangers et l’État congolais. En maximisant la récupération et la production, Ivanhoe Mines ne se contente pas d’accroître ses rendements : elle renforce aussi les retombées économiques pour la RDC, dans un secteur stratégique pour le développement national.

Avec ces avancées, Kamoa-Kakula s’impose comme un acteur incontournable, prêt à répondre à la demande croissante de cuivre tout en soutenant les ambitions économiques de la RDC.