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Congo : La raffinerie pétrochimique atlantique de Pointe-Noire attendue d’ici fin 2025

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Congo : La raffinerie pétrochimique atlantique de Pointe-Noire attendue d’ici fin 2025

Annoncée depuis fin 2022, la mise en service de la raffinerie pétrochimique atlantique, en construction à Fouta près de Pointe-Noire, est désormais prévue avant la fin de l’année 2025, selon la Commission d’informations du Congo Energy & Investment Forum (CEIF). Ce projet ambitieux, d’un coût estimé à 600 millions de dollars, vise à résorber le déficit chronique de produits pétroliers au Congo et à renforcer la sécurité énergétique nationale.

Avec une capacité initiale de 2,5 millions de tonnes par an, extensible à 5 millions, cette raffinerie deviendra la plus grande usine du pays, spécialisée dans la production d’essence et de diesel de haute qualité. « La raffinerie pétrochimique atlantique devrait entrer en service d’ici à la fin de 2025, contribuant ainsi de manière significative à la sécurité énergétique nationale », indique un communiqué du CEIF. Ce lancement, attendu près de trois ans après la date initialement prévue, marque une étape cruciale pour le secteur énergétique congolais.

Lancée en février 2021 sur un site de 240 hectares à Fouta, la construction de la raffinerie, codéveloppée par la société chinoise Beijing Fortune Dingheng Investment, devait s’achever en deux ans. Cependant, des difficultés dans la mobilisation des fonds ont entraîné des retards, repoussant la mise en service initialement promise pour 2023. « Les travaux ont accusé un retard lié au financement », avait reconnu le partenaire chinois il y a deux ans, sans préciser de nouveau calendrier à l’époque.

Actuellement, le Congo dispose d’une capacité de raffinage limitée à 1 million de tonnes par an, principalement via la Congolaise de raffinage (Coraf), filiale de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). Avec une production réelle de 840 000 tonnes par an, Coraf ne couvre que 70 % des besoins nationaux, estimés à 1,2 million de tonnes selon le rapport économique 2021-2022. La nouvelle raffinerie, si elle atteint ses objectifs, porterait la capacité totale du pays à 3,5 millions de tonnes, permettant de répondre à la demande intérieure et de réduire la dépendance aux importations.

Le Congo, quatrième producteur pétrolier d’Afrique subsaharienne, dépense annuellement environ 600 milliards de FCFA pour importer du pétrole brut et des produits pétroliers, selon l’Institut national de la statistique (INS). Cette facture pèse lourd sur la SNPC, unique acheteur du pays, tandis que la capacité de stockage de la Société commune de logistique du Congo (Sclog), jugée « faible » par l’association des marketers en décembre 2024, limite les marges de manœuvre. « La mise en service de la raffinerie de Fouta permettra de réduire cette dépendance aux importations », souligne le CEIF.

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Pour 2025, le Gouvernement congolais table sur des recettes pétrolières de 1 231 milliards de FCFA, en baisse de 15,7 % par rapport aux 1 465 milliards visés en 2024, en raison de la volatilité des cours et d’un léger repli de la production. Dans ce contexte, le pays mise sur un cycle d’octroi de licences, un plan directeur et un nouveau code du gaz pour attirer des investisseurs dans la chaîne de valeur pétrolière et gazière. La raffinerie pétrochimique atlantique s’inscrit dans cette stratégie, visant à moderniser les infrastructures et à maximiser les retombées économiques d’un secteur clé.

Alors que les regards se tournent vers la fin de l’année, le succès de ce projet dépendra de la capacité des partenaires à surmonter les derniers obstacles logistiques et financiers, dans un pays où l’accès à des produits pétroliers abordables reste un enjeu majeur.

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