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Coopération minière : la Tanzanie transmet son savoir-faire à l’Ouganda

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Coopération minière : la Tanzanie transmet son savoir-faire à l'Ouganda

L’Ouganda et la Tanzanie renforcent leur coopération dans le domaine minier afin de promouvoir un développement régional durable. Cette collaboration, inspirée par les réformes réussies du secteur minier tanzanien, vise à transformer l’exploitation des ressources naturelles dans les deux pays.

À l’occasion d’une rencontre dans une grande ville tanzanienne, des experts du ministère tanzanien des Minéraux ont partagé leur expérience avec des hauts responsables du ministère ougandais du Développement minéral. Cet échange met en lumière des stratégies efficaces pour superviser l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, qui domine actuellement le paysage minier ougandais.

Irene Bateebe, ministre ougandaise de l’Énergie et du Développement minier, a salué la capacité de la Tanzanie à réduire la contrebande, à encourager l’implication locale et à ajouter de la valeur aux ressources extraites. Elle s’est engagée à intégrer ces stratégies en Ouganda, notamment en renforçant les cadres juridiques, en améliorant les conditions de travail des mineurs et en promouvant la durabilité.

La Tanzanie doit en grande partie ses succès à des institutions robustes comme :
– L’Initiative pour la transparence des industries extractives de Tanzanie (TEITI), qui garantit la transparence dans le secteur.
– La State Mining Corporation (Stamico), qui soutient les opérations minières publiques et privées.
– Le Geological Survey of Tanzania (GST), qui fournit des données géologiques essentielles pour une gestion efficace des ressources.

Yahya Samamba, secrétaire permanent du ministère tanzanien des Minéraux, a souligné que ces institutions ont été essentielles pour promouvoir une gestion responsable et durable du secteur.

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Les discussions ont également mis l’accent sur le développement des pierres semi-précieuses, des matériaux de construction et des minéraux industriels, souvent qualifiés de « minéraux négligés ». Ces ressources, bien que sous-exploitées, représentent un potentiel économique considérable pour les pays africains et caribéens.

L’Ouganda, de son côté, travaille à l’adoption d’une nouvelle loi minière visant à simplifier les règles, à accroître l’investissement et à encourager l’exploitation responsable des ressources. Cette réforme s’inscrit dans une volonté d’intégrer des approches modernes, inspirées par le modèle tanzanien, tout en répondant aux besoins spécifiques du secteur ougandais.

L’industrie minière ougandaise, essentielle à des secteurs comme l’agriculture, la construction et la fabrication, repose principalement sur l’exploitation artisanale. En s’appuyant sur les leçons apprises de la Tanzanie, le pays espère dynamiser ce secteur tout en limitant les impacts négatifs sur les communautés locales et l’environnement.

Anthony Mavunde, ministre tanzanien des Minéraux, a affirmé que l’application rigoureuse de la législation minière et l’efficacité des opérations ont permis à la Tanzanie d’être un modèle dans la région. L’engagement des deux pays à échanger leurs connaissances et à collaborer sur des projets communs reflète une ambition plus large : celle de bâtir une industrie minière africaine durable, transparente et inclusive.

En unissant leurs forces, l’Ouganda et la Tanzanie ne cherchent pas seulement à tirer parti de leurs ressources naturelles, mais également à construire un modèle de coopération régionale qui pourrait servir d’exemple pour d’autres pays africains.

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