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Égypte : Forage de nouveaux puits par Eni dans le gisement de Zohr

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Égypte : Forage de nouveaux puits par Eni dans le gisement de Zohr

Le gouvernement égyptien intensifie ses efforts pour inverser la baisse de la production de gaz naturel, avec un plan ambitieux visant à ramener la production aux niveaux d’avant la crise d’ici juin 2025. Au cœur de cette stratégie, le forage de deux nouveaux puits de développement sur le champ gazier de Zohr, en Méditerranée orientale, représente un élément clé.

Découvert en 2015 par le géant italien Eni, Zohr est le plus grand champ gazier jamais découvert en Méditerranée orientale. En 2019, il atteignait une production record de 3,2 milliards de pieds cubes par jour, représentant à lui seul 40 % de la production nationale de gaz. Cependant, des défis techniques, notamment la perte naturelle de pression du réservoir, et des retards dans les paiements aux partenaires étrangers ont conduit à une chute importante de la production.

En 2024, la production de Zohr est tombée à 1,9 milliard de pieds cubes par jour, soit une baisse de plus de 40 % par rapport à son pic. Cette situation a contribué à une crise énergétique majeure marquée par des pannes d’électricité, obligeant le gouvernement à revoir sa politique énergétique.

Pour redresser la situation, l’Égypte a lancé une campagne de forage d’un coût de 160 millions de dollars. Le navire de forage Saipem 10000 devrait arriver sur le site de Zohr à la fin de janvier 2025 pour commencer le forage de la première des deux voies secondaires. Ces travaux visent à stabiliser et augmenter la production de gaz, dans l’objectif de répondre aux besoins énergétiques du pays et de réduire sa dépendance aux importations de GNL.

Selon le nouveau ministre égyptien du Pétrole, Karim Badawi, le gouvernement est déterminé à ramener la production nationale aux niveaux d’avant la crise. Badawi, ancien directeur de SLB New Energy pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a également souligné l’importance de rétablir la confiance des investisseurs étrangers, notamment en réglant les dettes impayées.

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Le champ de Zohr est exploité par une coentreprise entre l’entreprise nationale EGAS et des partenaires étrangers. Eni détient une participation de 30 %, tandis que le russe Rosneft, le britannique BP, et l’émirati Mubadala Energy détiennent respectivement 30 %, 10 %, et 10 %.

En septembre 2024, l’Égypte a commencé à honorer ses dettes envers ses partenaires étrangers, notamment en versant 600 millions de dollars à Eni, un geste crucial pour rétablir la confiance et permettre la poursuite des investissements dans Zohr.

L’Égypte aspire à devenir un point central pour le gaz de la Méditerranée orientale grâce à ses infrastructures existantes de liquéfaction et de regazéification. Cependant, la chute de la production nationale et le recours accru aux importations de GNL ont ralenti cette ambition.

Dans un effort pour relancer ses ambitions, le pays a signé en décembre un accord avec New Fortress Energy pour louer une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) capable de regazéifier jusqu’à 750 millions de pieds cubes par jour. Cette unité sera opérationnelle à Ain Sokhna dès l’été 2025, renforçant la capacité d’importation de gaz du pays.

Avec les nouveaux forages sur Zohr et des initiatives pour améliorer l’infrastructure gazière, l’Égypte espère surmonter les défis actuels et redevenir un acteur clé dans l’industrie gazière régionale. Le succès de cette stratégie dépendra de la mise en œuvre efficace des projets en cours et de la coopération avec les partenaires internationaux.

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En restaurant la production de Zohr, le gouvernement vise non seulement à résoudre la crise énergétique intérieure, mais aussi à consolider sa position dans le marché gazier méditerranéen et mondial.

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