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Essor des terres rares dans l’industrie minière africaine.

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Bien que les terres rares soient courantes dans la croûte terrestre, elles sont qualifiées de rares car elles sont largement dispersées et rarement trouvées en concentrations exploitables. Actuellement, la Chine domine la production mondiale de terres rares, représentant 70 % de l'approvisionnement global. Toutefois, certaines régions d'Afrique australe disposent de réserves significatives.

Bien que les terres rares soient courantes dans la croûte terrestre, elles sont qualifiées de rares car elles sont largement dispersées et rarement trouvées en concentrations exploitables. Actuellement, la Chine domine la production mondiale de terres rares, représentant 70 % de l’approvisionnement global. Toutefois, certaines régions d’Afrique australe disposent de réserves significatives.

Lorsque Songwe Hill au Malawi et Steenkampskraal en Afrique du Sud atteindront leur pleine production en 2025, l’Afrique fera un pas important vers l’exploitation de ses ressources critiques. Le continent possède près de 30 % des réserves mondiales de terres rares, et ces nouvelles exploitations marquent le début d’une croissance soutenue.

Les terres rares comprennent 17 éléments essentiels aux technologies modernes, notamment les IRM, les téléphones portables, les systèmes de guidage, ainsi que les énergies renouvelables comme les panneaux solaires et les éoliennes. Leur importance pour la transition énergétique mondiale leur vaut la dénomination de « minéraux de transition ».

Avec la surproduction chinoise, notamment pour répondre à la demande de la robotique avancée, une réduction de l’offre chinoise a entraîné une augmentation des prix de 2 % en janvier 2025. Cette hausse coïncide avec la montée en puissance des investissements miniers en Afrique, renforçant l’intérêt pour le secteur.

La demande mondiale devrait quadrupler d’ici 2030, accompagnée par la croissance des énergies renouvelables. Huit nouvelles mines entreront en service en Angola, au Malawi, en Afrique du Sud et en Tanzanie, contribuant à hauteur de 9 % à l’offre mondiale. En 2030, l’Afrique devrait fournir 10 % de la production mondiale, une progression majeure comparée à une part infime en 2020.

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Toutefois, les cycles de surproduction et sous-production demeurent un enjeu. Par exemple, un excédent en oxyde de néodyme-praséodyme en 2025 réduira sa production de 5 400 tonnes à 500 tonnes. Dans le même temps, la demande pour ce minéral augmentera de 15 %, ce qui pourrait inverser la tendance vers une pénurie.

Malgré l’entrée de l’Afrique sur le marché, la Chine continue de dominer le raffinage des terres rares avec 90 % de la production mondiale. Cependant, l’Afrique souhaite développer ses propres capacités de transformation. L’exemple du Zimbabwe, qui a interdit l’exportation de lithium brut en 2023 pour favoriser la création d’usines locales, illustre cette stratégie.

Les économistes africains plaident pour des partenariats via la Zone de libre-échange continentale africaine afin d’optimiser la transformation locale des minéraux. L’Union européenne et les États-Unis, cherchant à réduire leur dépendance à la Chine, pourraient être des partenaires clés dans ce projet.

Fait notable, les grandes exploitations de terres rares en Afrique ne sont pas détenues par la Chine, mais par des sociétés occidentales telles que Mkango Resources, Pensana PLC et Rainbow Rare Earths. En 2025, l’australienne Lindian Resources démarrera sa production au Malawi, suivie en 2026 par Ionic Rare Earths Limited en Ouganda.

L’essor des terres rares ne se limite pas à l’extraction et au raffinage. Ce développement créera des milliers d’emplois indirects et favorisera l’amélioration des infrastructures de transport.

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Points clés :

  • D’une production négligeable en 2020, l’Afrique produira 10 % de l’approvisionnement mondial en terres rares d’ici 2030.
  • De nouvelles mines en Angola, au Malawi, en Afrique du Sud et en Tanzanie contribueront à 9 % de l’offre mondiale.
  • Les décideurs africains cherchent à exploiter cette ressource pour développer leurs industries et infrastructures.

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