Ghana : La Banque Stanbic, le FMI et les investisseurs mondiaux misent sur le potentiel minier du pays

Le Ghana, déjà reconnu comme l’un des leaders africains dans l’extraction de l’or, attire de plus en plus l’attention des institutions financières et des investisseurs internationaux, déterminés à exploiter son vaste potentiel minier. La Banque Stanbic Ghana, en partenariat avec le Fonds monétaire international (FMI) et des acteurs mondiaux, a mis en lumière les opportunités économiques que représente le secteur minier ghanéen.

Le Ghana, deuxième plus grand producteur d’or en Afrique derrière l’Afrique du Sud, a vu sa production aurifère atteindre des niveaux record ces dernières années, portée par des géants comme Newmont et AngloGold Ashanti. Mais au-delà de l’or, le pays regorge de ressources inexploitées, notamment la bauxite, le manganèse et, plus récemment, le lithium, dont l’importance croît avec la transition énergétique mondiale. Ces atouts positionnent le Ghana comme une destination stratégique pour les investisseurs cherchant à diversifier leurs portefeuilles dans les matières premières.

La Banque Stanbic Ghana, filiale du groupe sud-africain Standard Bank, joue un rôle clé dans cette dynamique. Lors de la conférence parisienne, ses représentants ont souligné leur engagement à financer des projets miniers d’envergure, en collaboration avec le FMI. Ce dernier, qui soutient le Ghana dans le cadre d’un programme de redressement économique de 3 milliards de dollars approuvé en 2023, voit dans le secteur minier un levier pour renforcer la stabilité financière du pays. « Le secteur minier est un pilier de l’économie ghanéenne, et son développement durable est essentiel pour attirer des investissements étrangers », a déclaré un porte-parole du FMI.

Les discussions ont également mis en avant la nécessité d’améliorer les infrastructures, notamment les routes et les ports, pour faciliter l’exploitation et l’exportation des minerais. Des investisseurs européens et asiatiques présents à l’événement ont exprimé un vif intérêt pour des projets conjoints, notamment dans l’extraction de la bauxite, dont les réserves ghanéennes sont estimées à plusieurs centaines de millions de tonnes.

L’émergence du lithium dans le paysage minier ghanéen ajoute une dimension stratégique à ces ambitions. Avec la demande mondiale en plein essor pour les batteries de véhicules électriques, le Ghana cherche à se positionner comme un fournisseur clé. Des explorations récentes dans la région de Western Region ont révélé des gisements prometteurs, attirant l’attention de compagnies internationales spécialisées dans les technologies vertes.

Cependant, les acteurs impliqués insistent sur une exploitation responsable. La Banque Stanbic a réaffirmé son engagement envers des pratiques minières durables, en ligne avec les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. « Nous voulons que le Ghana devienne un modèle d’exploitation minière qui profite aux communautés locales tout en répondant aux besoins mondiaux », a indiqué un dirigeant de la banque.

Malgré cet optimisme, des défis subsistent. La volatilité des prix des matières premières, les tensions foncières avec les communautés locales et les besoins en investissements massifs pourraient freiner les progrès. Le gouvernement ghanéen, conscient de ces enjeux, travaille à simplifier les régulations et à offrir des incitations fiscales pour séduire les investisseurs.

Alors que le pays cherche à consolider sa position sur l’échiquier africain, tous les regards sont tournés vers la concrétisation de ces ambitions en 2025 et au-delà.