Ghana : un investissement de 25 millions USD pour relancer la raffinerie de Tema

La raffinerie de pétrole de Tema (TOR), pilier historique du secteur énergétique ghanéen, fait face à des défis majeurs pour retrouver sa capacité de production optimale. Dans un contexte de dépendance croissante aux importations de carburant, le directeur général par intérim, Dr Yussif Sulemana, a annoncé qu’un investissement de 25 millions de dollars était nécessaire pour moderniser les infrastructures vieillissantes et relancer l’activité.

Ces dernières années, le Ghana a vu ses dépenses en importations de carburant exploser, une situation directement liée aux dysfonctionnements de TOR. La raffinerie, handicapée par des infrastructures obsolètes, ne parvient plus à répondre à la demande locale. « Le manque de financement pour moderniser nos installations nous a conduits à une production bien en deçà de nos capacités initiales », a déploré Dr Sulemana. Cette faiblesse a non seulement creusé le déficit commercial, mais aussi contribué à une hausse significative des prix du carburant, impactant le coût du transport et le pouvoir d’achat des Ghanéens.

Pour inverser cette tendance, Dr Sulemana a détaillé un plan de rénovation nécessitant 25 millions de dollars. Cet investissement permettra de réhabiliter les machines, d’installer de nouveaux équipements et de restaurer la capacité de production de TOR à son niveau optimal, tout en garantissant un pétrole de haute qualité. « Cette modernisation est cruciale pour réduire notre dépendance aux importations et renforcer notre souveraineté énergétique », a-t-il insisté. À terme, la raffinerie pourrait redevenir un acteur clé du marché, contribuant à stabiliser les prix du carburant et à soutenir l’économie nationale.

La bonne nouvelle est que le projet attire déjà l’attention. Selon Dr Sulemana, sept sociétés, incluant des investisseurs locaux et internationaux, ont manifesté leur intérêt pour accompagner la renaissance de TOR. Certaines envisagent une prise en charge complète du projet, tandis que d’autres se concentrent sur une modernisation partielle des installations. Une structure de crédit devrait également rejoindre l’initiative pour accélérer la levée des fonds. Par ailleurs, plusieurs entreprises s’engagent à rénover la raffinerie en respectant les normes environnementales modernes, tout en améliorant son efficacité énergétique.

La relance de TOR est d’autant plus urgente que la hausse des prix du carburant pèse lourdement sur l’économie ghanéenne. L’augmentation des coûts de transport, en particulier, affecte les revenus des ménages et freine l’activité économique. En retrouvant sa pleine capacité, la raffinerie pourrait non seulement alléger ces pressions, mais aussi repositionner le Ghana comme un acteur autonome sur le marché énergétique régional.

Avec cet investissement en vue, TOR se trouve à un tournant. Si les fonds sont mobilisés rapidement, la raffinerie pourrait redevenir un moteur de croissance, tout en répondant aux attentes d’une population confrontée à des défis économiques croissants.