DTP Mining, filiale de sous-traitance du géant français de la construction Bouygues, a annoncé son retrait du site minier de Tinguilinta, en Guinée, marquant un tournant majeur dans l’exploitation de la bauxite dans le pays. Cette décision intervient après la relance de l’exploitation du site, précédemment géré par Guinea Alumina Corp, sous l’égide de la société d’État Nimba Mining Co.
Selon des sources proches du dossier, DTP Mining a refusé de poursuivre ses activités sur le site en raison des changements structurels imposés par la nouvelle gestion. Cette restructuration, orchestrée par les autorités guinéennes, vise à renforcer le contrôle de l’État sur les ressources minières, un secteur clé de l’économie nationale. La bauxite, dont la Guinée est l’un des plus grands producteurs mondiaux, représente une source stratégique de revenus pour le pays.
Ce départ de Bouygues soulève des questions sur l’avenir des partenariats étrangers dans le secteur minier guinéen. Alors que le gouvernement cherche à maximiser les bénéfices tirés de ses ressources naturelles, les investisseurs étrangers pourraient reconsidérer leur engagement face aux incertitudes liées à ces réformes.
Pour l’heure, Nimba Mining Co. n’a pas encore communiqué sur les implications de ce retrait ni sur les mesures envisagées pour assurer la continuité des opérations à Tinguilinta. Les observateurs du secteur s’attendent à ce que cette décision influence les négociations avec d’autres partenaires internationaux, dans un contexte où la Guinée cherche à équilibrer souveraineté économique et attractivité pour les investisseurs.
