Guinée Équatoriale : La compagnie américaine Searcher investit 60 millions USD dans l’exploration offshore

Confrontée à un déclin marqué de sa production pétrolière et à une récession économique persistante, la Guinée équatoriale accélère ses efforts pour revitaliser son secteur des hydrocarbures, pilier historique de son économie. Le pays, dont les réserves s’amenuisent avec la maturation des puits existants, voit dans l’exploration de nouveaux gisements offshore une opportunité majeure pour inverser cette tendance. Dans ce cadre, le vice-président Teodoro Obiang Nguema Mangue a annoncé un partenariat stratégique avec la société américaine Searcher, spécialisée dans les études sismiques, pour un projet ambitieux évalué à 60 millions de dollars.

Ce programme, qui repose sur des études sismiques 2D et 3D, vise à cartographier des zones encore inexploitées des eaux territoriales équato-guinéennes. Objectif : identifier de nouveaux gisements pétroliers susceptibles de relancer la production et de redynamiser une économie fortement dépendante des revenus pétroliers. Selon la vice-présidence, ces travaux permettront une meilleure compréhension du potentiel du bassin pétrolier national, ouvrant potentiellement la voie à l’exploitation de nouveaux champs offshore. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement visant à attirer des investissements étrangers et à renforcer la compétitivité du secteur.

La Guinée équatoriale, qui fut autrefois un acteur clé du pétrole en Afrique centrale, traverse une période difficile depuis 2016, marquée par une chute significative de sa production. Ce déclin s’explique principalement par l’épuisement progressif des puits existants, aggravé par un accident sur le champ de Zafiro en 2022, qui a porté un coup dur à l’exploitation. Autrefois opéré par ExxonMobil, ce champ a vu l’entreprise américaine se désengager progressivement, cédant la place à GEpetrol, la compagnie pétrolière nationale. Par ailleurs, Chevron a acquis deux autres actifs en fin d’année 2023, consolidant sa présence dans le pays. Selon les projections du Fonds monétaire international (FMI), la production totale d’hydrocarbures pourrait diminuer de 50 % entre 2024 et 2028 si aucune action significative n’est entreprise.

L’accord avec Searcher apparaît comme une réponse concrète à ces défis structurels. En intensifiant la prospection dans des zones vierges, le gouvernement espère non seulement découvrir de nouvelles ressources, mais aussi restaurer la confiance des investisseurs internationaux dans le potentiel pétrolier du pays. Les études sismiques, qui incluent une analyse approfondie des fonds marins, devraient fournir des données cruciales pour orienter les futures campagnes d’exploitation. « Ce projet marque un tournant dans notre stratégie énergétique », a déclaré un représentant officiel, soulignant l’importance de cette collaboration pour la croissance à long terme.

Si les résultats de ces recherches s’avèrent concluants, la Guinée équatoriale pourrait non seulement stabiliser sa production, mais aussi repositionner son économie sur la scène régionale. En attendant, les autorités restent optimistes, convaincues que ce partenariat avec Searcher redonnera un nouvel élan à un secteur en quête de renouveau.