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La Côte d’Ivoire vise un record de production d’or en 2025 grâce à la mine de Lafigué

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La Côte d’Ivoire vise un record de production d’or en 2025 grâce à la mine de Lafigué

La Côte d’Ivoire s’apprête à franchir une étape historique en 2025 avec une production d’or record, propulsée par l’entrée en activité de la mine de Lafigué en 2024. Ce développement marque une avancée significative dans la diversification économique du pays, connu jusqu’ici comme le premier exportateur mondial de cacao, et renforce ses ambitions de devenir un leader de l’industrie aurifère en Afrique de l’Ouest d’ici 2030.

Située au nord d’Abidjan, la mine de Lafigué, exploitée par le groupe canadien Endeavour Mining, est au cœur de cette performance. Opérationnelle depuis 2024, elle devrait produire entre 180 000 et 210 000 onces d’or en 2025, contribuant ainsi à une hausse notable de la production nationale. Selon les estimations, celle-ci passera de 58 tonnes en 2024 à 62 tonnes en 2025, un record pour le pays.

Jean-Claude Diplo, ancien président du Groupement des producteurs de mines d’or de Côte d’Ivoire (GPMCI), se montre optimiste. Dans une interview accordée à Reuters, il a indiqué que ces chiffres pourraient être dépassés si de nouveaux investissements dans des projets miniers d’envergure se concrétisent. « La Côte d’Ivoire dispose d’un potentiel encore sous-exploité. Avec une stratégie claire et des partenariats solides, nous pouvons aller encore plus loin », a-t-il déclaré.

Cette dynamique illustre la volonté des autorités ivoiriennes de diversifier une économie longtemps dépendante du cacao. En valorisant ses ressources minières, le pays entend réduire sa vulnérabilité aux fluctuations des prix agricoles et renforcer sa résilience économique.

La Côte d’Ivoire ne se contente pas de records à court terme. À l’horizon 2030, elle ambitionne de concurrencer le Ghana, actuel leader de la production d’or en Afrique de l’Ouest. Si le Ghana reste une référence avec une production annuelle avoisinant les 130 tonnes, la Côte d’Ivoire progresse rapidement, dépassant potentiellement le Mali et le Burkina Faso dans les années à venir.

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Pour Jean-Claude Diplo, cet objectif est à portée de main : « Avec un climat favorable aux investissements et des gisements encore inexploités, nous avons les atouts pour rivaliser avec les grands producteurs régionaux. » L’expansion de l’exploration minière et le développement de nouvelles exploitations seront toutefois cruciaux pour maintenir cette trajectoire ascendante.

Le secteur minier ivoirien bénéficie d’un regain d’intérêt de la part des investisseurs internationaux, séduits par la stabilité politique et les incitations fiscales offertes par le gouvernement. Cependant, des défis subsistent, notamment en matière d’infrastructures et de formation de main-d’œuvre qualifiée. La réussite du plan 2030 dépendra de la capacité du pays à surmonter ces obstacles tout en poursuivant une croissance durable.

Avec la mine de Lafigué comme moteur et des réserves aurifères prometteuses, la Côte d’Ivoire est en passe de transformer son sous-sol en levier de développement. Si cette dynamique se confirme, le pays pourrait non seulement consolider sa place sur le marché africain de l’or, mais aussi redéfinir son identité économique à l’échelle mondiale.

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