La Zambie va récupérer plus de 1 000 licences minières

Dans une démarche audacieuse visant à remettre de l’ordre dans son secteur minier, la Zambie a annoncé la récupération de plus de 1 000 licences minières auprès d’opérateurs jugés non conformes aux exigences réglementaires. Cette initiative, dévoilée par Choolwe Chadukwa, greffier en chef des droits miniers au ministère des Mines et du Développement des minéraux, marque une étape clé dans la stratégie du pays pour optimiser ses ressources naturelles.

Selon Chadukwa, les licences reprises seront prochainement remises sur le marché et attribuées à des investisseurs capables d’accélérer l’exploration et l’exploitation des gisements miniers. « Nous voulons des acteurs qui font avancer le secteur, pas des détenteurs passifs de licences », a-t-il souligné. Cette décision s’inscrit dans un objectif ambitieux : porter la production annuelle de cuivre, pilier économique du pays, à 3 millions de tonnes d’ici 2031.

Le gouvernement zambien entend ainsi mettre fin à la spéculation sur les droits miniers, une pratique qui freine le développement économique et limite les retombées pour les communautés locales. En favorisant des opérations actives et productives, les autorités souhaitent maximiser la contribution du secteur minier à la croissance nationale.

Parallèlement à cette reprise, la Zambie investit dans des technologies de pointe pour soutenir ses ambitions. Des levés géophysiques à haute résolution sont en cours afin d’améliorer la cartographie géologique et de détecter de nouveaux gisements. Ces efforts visent à fournir une base solide pour une exploitation durable des ressources, tout en renforçant l’attractivité du pays auprès des investisseurs internationaux.

« Ces levés nous permettront d’identifier des opportunités inexploitées et de mieux planifier l’avenir de notre industrie minière », a expliqué Chadukwa. Cette approche combine rigueur réglementaire et innovation, illustrant la détermination de la Zambie à transformer son secteur minier en un moteur de développement économique.

En reprenant ces licences, la Zambie envoie un message clair : seuls les acteurs sérieux et engagés auront leur place dans son paysage minier. Cette politique intervient dans un contexte où le cuivre, dont la Zambie est l’un des principaux producteurs africains, connaît une demande croissante sur les marchés mondiaux, notamment pour les technologies vertes comme les véhicules électriques.

Les autorités espèrent que cette réorganisation attirera des partenaires capables de conjuguer rentabilité et responsabilité sociale. « Nous voulons que chaque licence contribue concrètement à notre économie et à nos communautés », a insisté le greffier en chef.

Avec ces mesures, la Zambie se positionne comme un acteur déterminé à tirer pleinement parti de ses richesses minérales. La combinaison d’une réglementation stricte, d’une vision à long terme et d’outils technologiques modernes pourrait bien faire du pays un modèle pour d’autres nations africaines riches en ressources. Alors que les nouvelles licences seront bientôt attribuées, tous les yeux sont tournés vers les investisseurs qui saisiront cette opportunité pour façonner l’avenir minier zambien.