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Le Congo et le Sénégal esquissent les contours d’un partenariat audacieux dans le raffinage

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Le Congo et le Sénégal esquissent les contours d’un partenariat audacieux dans le raffinage

En déplacement à Dakar pour une visite d’une semaine, le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, n’a pas caché son admiration pour les installations de la Société africaine de raffinage (Sar). Lors de sa tournée dans cette infrastructure phare du Sénégal, il a plaidé avec ferveur pour une coopération bilatérale renforcée entre les deux nations pétrolières, un partenariat qu’il juge « mutuellement profitable » pour leurs populations respectives.

« Nous sommes venus écouter, échanger et poser les bases d’une collaboration plus structurée et institutionnelle. J’espère que d’ici la fin de ce séjour, nous aboutirons à un texte concret. Ce document aura le mérite de clarifier nos ambitions et d’inciter chacun à se mettre rapidement au travail », a déclaré M. Itoua. Il a souligné l’estime mutuelle entre les chefs d’État des deux pays comme un socle solide pour cette initiative, ajoutant : « Nous veillerons à ce que ce projet avance vite, car ce que j’ai vu et entendu ici me rend fier. »

L’objectif affiché est clair : établir un échange d’expériences entre la Sar, reconnue comme une référence en Afrique francophone, et la Congolaise de raffinage (Coraf). Pour le ministre congolais, cette collaboration s’inscrit dans une vision panafricaine plus large. « La Sar est emblématique dans le domaine du raffinage. Aujourd’hui, il s’agit de structurer nos efforts sur l’ensemble du secteur des hydrocarbures, de le renforcer, surtout maintenant que le Sénégal couvre toute la chaîne de valeur. C’est une Afrique qui gagne, qui se modernise et qui devient compétitive. On ne le dit pas assez, mais c’est une réalité tangible au XXIe siècle », a-t-il insisté.

Le directeur général de la Sar, Mamadou Abib Diop, partage cet enthousiasme. Selon lui, les défis auxquels font face les deux pays sont similaires, offrant ainsi un terrain fertile pour des synergies. « Le contexte est comparable entre le Congo et le Sénégal. Nous avons identifié des axes de collaboration pertinents. Au Congo, ils finalisent un projet de deuxième cycle de raffinage, tout comme nous au Sénégal, avec un projet structurant porté par l’État dans le cadre de la Vision Sénégal 2050 », a-t-il expliqué.

L’enjeu central, pour les deux nations, est de maîtriser l’exploitation de leurs gisements et d’atteindre une souveraineté énergétique durable. « Nous voulons échanger sur nos points communs, éviter de travailler en silo et unir nos forces pour répondre à cet objectif partagé, qui couvre toute la chaîne de valeur », a ajouté M. Diop. Cette ambition s’appuie sur une complémentarité évidente : le Sénégal, récemment entré dans le cercle des producteurs pétroliers, et le Congo, acteur établi en Afrique centrale, ont tout à gagner à mutualiser leurs compétences.

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À l’issue de cette visite, les regards sont tournés vers la signature d’un accord formel qui pourrait sceller ce partenariat naissant. Si les volontés politiques et techniques convergent, cette coopération pourrait devenir un modèle d’intégration énergétique régionale, porté par une Afrique déterminée à valoriser ses ressources.

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