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Les bénéfices de BP s’effondrent de 95% par rapport au troisième trimestre 2023

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Les bénéfices de BP s'effondrent de 95% par rapport au troisième trimestre 2023.

Le géant pétrolier britannique BP a annoncé, mardi, une chute drastique de ses bénéfices au troisième trimestre 2024, atteignant seulement 206 millions de dollars, contre 4,9 milliards de dollars un an plus tôt. Cette baisse significative est attribuée à la diminution des marges de raffinage, des ventes décevantes, ainsi qu’à des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix du pétrole.

BP avait déjà averti le 11 octobre de ses perspectives pessimistes pour ce trimestre, soulignant que les résultats seraient bien en deçà des « très bons résultats » réalisés durant la même période l’année dernière. La baisse des marges de raffinage a été un facteur clé dans cette chute des bénéfices, tandis que les prix du pétrole ont subi une pression continue en raison d’une demande mondiale affaiblie, notamment en Chine, le premier importateur de brut.

BP ne prévoit guère d’amélioration pour le quatrième trimestre. Le groupe anticipe que les marges de raffinage resteront faibles et que la production sera inférieure à celle du trimestre précédent. Bien que les prix du pétrole aient été temporairement soutenus par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient vers la fin du troisième trimestre, les perspectives à plus long terme restent préoccupantes. Une demande en berne de la part de la Chine, ainsi que des prévisions de production mondiale abondante en 2025, continuent de peser sur le marché.

Malgré ces difficultés à court terme, Murray Auchincloss, PDG de BP, s’est montré optimiste pour l’avenir, indiquant que le groupe privilégiera la valeur sur le volume dans le secteur du pétrole et du gaz. Il a également réaffirmé la volonté de BP de s’engager pleinement dans la transition énergétique, un élément clé de la stratégie à long terme de l’entreprise.

Le troisième trimestre a également vu l’endettement de BP se creuser, avec une dette atteignant 24,3 milliards de dollars, contre 22,6 milliards de dollars à la fin du deuxième trimestre. Cette augmentation est notamment due à l’impact des marges de raffinage plus faibles et au report au quatrième trimestre d’un crédit d’environ un milliard de dollars lié à des cessions d’actifs.

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Le secteur pétrolier dans son ensemble semble faire face à des défis similaires. Shell, concurrent de BP, publiera ses résultats jeudi et a déjà averti d’une baisse de ses marges de raffinage au troisième trimestre. La situation actuelle met en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés les grands acteurs du secteur, qui doivent composer avec une demande mondiale fluctuante, des tensions géopolitiques et les défis de la transition énergétique.

Dans un contexte de volatilité accrue, BP, tout comme ses concurrents, devra s’adapter pour maintenir sa rentabilité tout en répondant aux impératifs de durabilité énergétique et de transformation industrielle.

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