Les États-Unis soutiennent le méga-projet de gazoduc Nigeria-Maroc à coût de milliards

Dans un tournant géopolitique majeur, les États-Unis ont exprimé un vif intérêt pour financer le gazoduc Nigeria-Maroc, un projet d’infrastructure ambitieux destiné à devenir le plus long gazoduc terrestre au monde. Cette annonce, faite vendredi par le ministre nigérian des Finances, Wale Edun, marque une étape décisive pour la sécurité énergétique de l’Afrique et de l’Europe.

Ce projet titanesque, évalué à 25 milliards de dollars, s’étendra sur 5 660 kilomètres, reliant le Nigeria au Maroc à travers treize pays d’Afrique de l’Ouest : la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, la Sierra Leone, le Libéria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, et enfin le Maroc. Ce corridor énergétique offrira une connexion directe entre les ressources gazières africaines et les marchés européens, diversifiant les sources d’approvisionnement du continent.

« Il s’agit d’une avancée majeure pour la sécurité énergétique des deux continents », a déclaré Wale Edun. « Le gazoduc bénéficiera à environ 34 millions de personnes le long de la côte atlantique africaine, tout en fournissant à l’Europe une source d’énergie alternative essentielle. »

L’intérêt américain pour ce projet a été scellé à la suite de discussions de haut niveau entre le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria et des responsables du département d’État américain. Les États-Unis envisagent d’injecter des milliards de dollars dans cette infrastructure, renforçant leur influence dans une région stratégique tout en soutenant une alternative aux approvisionnements énergétiques traditionnels.

Ce soutien financier pourrait accélérer la réalisation du gazoduc, renforçant les liens économiques entre les pays traversés et stimulant le développement régional. Le projet promet également de créer des milliers d’emplois et de dynamiser les économies locales tout au long de son tracé.

En reliant treize nations africaines, le gazoduc Nigeria-Maroc redessinera le paysage énergétique de l’Afrique de l’Ouest. Il offrira un accès fiable au gaz naturel pour des millions de personnes, tout en favorisant l’intégration économique régionale. Pour l’Europe, ce projet représente une opportunité de diversifier ses sources d’énergie, réduisant ainsi sa dépendance à l’égard de fournisseurs uniques.

Alors que les détails financiers et logistiques restent à finaliser, l’engagement des États-Unis dans ce projet marque un moment charnière pour la coopération transatlantique et le développement énergétique africain. Le gazoduc Nigeria-Maroc pourrait bien devenir un modèle pour les futurs projets d’infrastructure à l’échelle continentale.