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Les Ougandais prennent en charge les opérations pétrolières et gazières

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Les Ougandais prennent en charge les opérations pétrolières et gazières

Le secteur pétrolier de l’Ouganda, en pleine expansion, est désormais l’un des plus importants pourvoyeurs d’emplois du pays, avec un total de 14 451 personnes employées directement, dont 90 % sont des Ougandais. Cette situation témoigne des efforts déployés pour intégrer la main-d’œuvre locale dans les projets pétroliers stratégiques du pays, à un moment critique où les acteurs du secteur sont engagés dans une course contre la montre pour respecter l’objectif de 2026, date à laquelle les premiers volumes de pétrole devraient être commercialisés.

Depuis la découverte en 2006 des gisements commerciaux de pétrole et de gaz en Ouganda, le pays s’est préparé activement à l’exploitation de ses ressources. Les Ougandais ont bénéficié de formations à l’étranger, notamment dans des pays où le secteur pétrolier est déjà mature, avant de poursuivre leur apprentissage localement. Ces formations avaient pour but de garantir que, dès le début de l’exploitation commerciale, une grande partie des emplois serait occupée par des talents nationaux. Toutefois, le retard dans la signature de la décision finale d’investissement (FDI), nécessaire pour lancer officiellement les projets, a freiné cette ambition.

En raison de ces retards, un grand nombre de travailleurs formés dans le domaine pétrolier ont été contraints de se tourner vers d’autres secteurs, tels que l’industrie manufacturière, ou ont cherché des opportunités à l’étranger. Néanmoins, la dynamique a évolué, et aujourd’hui, le secteur pétrolier ougandais est sur le point d’atteindre un nouveau palier, avec un taux d’intégration locale très élevé.

Parmi les 1 403 personnes directement employées par les titulaires de licences pétrolières, 67 % sont des Ougandais. Ce chiffre témoigne de la montée en puissance de la main-d’œuvre nationale, mais c’est surtout du côté des contractants et sous-traitants que l’on observe une véritable inclusion locale. Ces entreprises emploient 13 399 personnes, dont 92 % sont des Ougandais, avec 4 483 travailleurs recrutés directement dans les communautés locales.

Cet effort de recrutement témoigne de la volonté des acteurs du secteur, ainsi que du gouvernement, d’inclure les populations locales dans cette industrie naissante. La création d’emplois dans les communautés locales est cruciale pour le développement durable de l’industrie pétrolière en Ouganda, contribuant à une distribution équitable des bénéfices économiques et à la réduction des inégalités. Le développement d’un tissu industriel local autour du pétrole est également un levier pour renforcer la compétitivité de l’Ouganda dans ce secteur clé.

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Le gouvernement ougandais a pleinement conscience du rôle stratégique que joue le secteur pétrolier dans son développement économique futur. Les réserves actuelles du pays sont estimées à 6,5 milliards de barils de pétrole, dont 1,5 milliard de barils sont considérés comme récupérables. Ces réserves offrent une opportunité unique à l’Ouganda de devenir un acteur clé sur le marché pétrolier africain, mais elles exigent également une gestion rigoureuse pour maximiser les bénéfices à long terme.

Le potentiel de transformation économique est immense. Le secteur pétrolier pourrait non seulement renforcer les recettes de l’État, mais également générer des investissements dans d’autres secteurs économiques, notamment les infrastructures, l’industrie, et la formation professionnelle. À terme, les revenus pétroliers pourraient également jouer un rôle crucial dans l’atteinte des objectifs de développement durable du pays.

Malgré les avancées, l’Ouganda fait face à plusieurs défis dans la gestion de son secteur pétrolier. D’une part, l’intégration locale dans le secteur doit être consolidée et élargie. Il est essentiel de continuer à former des techniciens et ingénieurs ougandais capables de prendre en charge des postes de plus en plus spécialisés, tant dans les phases d’exploration et de production que dans les aspects plus techniques de l’ingénierie et de la gestion des ressources.

Par ailleurs, l’exploitation de ces ressources doit se faire dans le respect des normes environnementales et des engagements internationaux en matière de lutte contre le changement climatique. Alors que l’Ouganda avance vers 2026, il est impératif de s’assurer que la gestion des ressources pétrolières ne compromet pas l’environnement local, en particulier dans les régions écologiquement sensibles telles que le bassin du lac Albert.

L’année 2026 est marquée dans les esprits comme la date à laquelle les premiers barils de pétrole ougandais seront exportés. Cet objectif impose un rythme soutenu aux acteurs du secteur pour finaliser les infrastructures nécessaires, y compris les pipelines et les installations de raffinage. Il s’agit d’une échéance stratégique non seulement pour l’industrie, mais aussi pour l’économie ougandaise dans son ensemble. La concrétisation de ce projet pourrait représenter un véritable tournant pour le pays, le propulsant sur la scène internationale en tant que producteur pétrolier significatif.

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Le secteur pétrolier ougandais a ainsi devant lui une opportunité rare de transformer l’économie nationale et d’améliorer le niveau de vie des citoyens. Toutefois, cette transformation ne pourra être pérenne que si elle s’accompagne de politiques inclusives, d’une gestion environnementale rigoureuse, et d’un engagement à long terme pour maximiser la participation locale et le transfert de compétences.

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