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L’Ouganda et la Tanzanie vont devenir des économies pétrolières !

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L’Ouganda et la Tanzanie vont devenir des économies pétrolières !

La Tanzanie et l’Ouganda se préparent à devenir les économies pétrolières, ces derniers signant un méga contrat d’oléoduc pour transporter le pétrole ougandais vers son port de Dar es Salaam.

La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) est l’un des blocs économiques à la croissance la plus rapide au monde. La période pré-Covid-19 a vu la Commission économique pour l’Afrique noter que l’Afrique de l’Est était en fait l’économie à la croissance la plus rapide par rapport aux autres régions du continent.

S’aventurer dans la production et l’exportation de pétrole

Pour maintenir et accroître ce pourcentage annuel, les 2 pays doivent diversifier ses sources de revenus à l’intérieur, à l’échelle régionale et dans le commerce international. À cet égard, la Tanzanie a montré ses prouesses. 

On estime que l’Ouganda détient environ 0,2% des réserves mondiales totales de pétrole. Le pays possède un impressionnant 2,5 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole, se classant au 31e rang mondial. Les réserves de pétrole du pays représentent en fait plus de 200 fois sa consommation annuelle, ce qui lui confère un levier d’exportation sans précédent.

Avec l’exploration bien engagée sur les rives du lac Albert dans le district de Hoima en Ouganda, les estimations prévoient que le premier d’un potentiel de 1,4 milliard de barils de pétrole sera pompé à partir de 2025.

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Les flux d’investissement dans le pays, et dans la région en général, sont largement attribués aux investissements en capital dans les industries pétrolières, gazières et manufacturières. Comme mentionné, la Tanzanie s’est associée à son voisin enclavé, l’Ouganda, pour la construction et la gestion du projet d’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP).

L’EACOP est un pipeline de 1 443 km qui a été construit pour une valeur de 3,5 milliards de dollars. Ces fonds sont directement injectés dans les économies de l’Ouganda et de la Tanzanie, augmentant ainsi leurs IDE de plus de 60 % pendant la seule phase de construction.

Le projet magnanime a été construit et exploité selon une approche actionnariale entre plusieurs parties prenantes, dont le gouvernement ougandais par le biais de l’Uganda National Oil Company (UNOC), le gouvernement de la Tanzanie par le biais de la Tanzanian Petroleum Development Corporation (TPDC), le français Totalenergies et le chinois CNOOC.

Il est prévu que, grâce à l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est, le potentiel pétrolier de la région de l’Afrique de l’Est. Il attirera efficacement les investisseurs et les entreprises pour explorer le potentiel pétrolier de la région. De plus, au fur et à mesure que de nouveaux projets d’infrastructure commenceront en ligne avec le pipeline, cela contribuera grandement à l’amélioration du corridor central entre l’Ouganda et la Tanzanie.

Un autre avantage évident et direct du pipeline est la création d’emplois à court terme (2-3 ans) pour les professionnels hautement qualifiés et semi-qualifiés ainsi que pour les travailleurs occasionnels. De même, le projet ouvrira également des opportunités commerciales et stimulera le développement du contenu local.

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Ensuite, il y a le développement et l’entretien de l’infrastructure du pipeline qui renforcera également la capacité technique des deux pays. À cet égard, la participation au contenu local sera également renforcée ainsi que le transfert de connaissances, ce qui permettra aux entreprises impliquées de se développer et de s’équiper pour de futurs grands projets.

Tout le long du pipeline, des voies de desserte devront être aménagées pour faciliter l’accès aux travaux d’entretien du pipeline. Ce faisant, les routes augmenteront la circulation des biens et des personnes et développeront ainsi les économies locales partout où le pipeline passe.

Critiques sur une économie pétrolière en Afrique de l’Est

Dans le cas de l’Ouganda et de la Tanzanie, les critiques affirment qu’investir dans une économie pétrolière peut ne pas être bénéfique pour la région. Pourquoi ? Eh bien, il y a plusieurs raisons supposées, notamment le fait que le monde dans son ensemble passe à une économie verte

Par exemple dans un article de la BBC intitulé ; « Pourquoi l’Ouganda investit dans le pétrole malgré les pressions pour passer au vert » qui a été publié plus tôt ce mois-ci, il est avancé que :

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” Un groupe de plus de 50 organisations non gouvernementales d’Ouganda et de la République démocratique du Congo voisine a publié une déclaration après la signature du FID ce mois-ci, affirmant que l’investissement aurait été mieux dirigé vers des industries plus propres et plus vertes au lieu d’aggraver l’impact du changement climatique à travers le monde”.

L’article fait état d’une prétendue “… crainte que l’énorme développement d’infrastructures qui a été construit uniquement pour l’industrie pétrolière – comme un aéroport avec une piste de 3,5 km – ne finisse comme un éléphant blanc si l’exportation de pétrole ne fonctionne pas .”

“Si la transition énergétique […] s’enracine, il y a un risque d’actifs bloqués ; où certains des investissements que vous faites dans l’infrastructure de production pétrolière ne fournissent pas un bon retour au pays”, déclare Paul Bagabo, responsable pays du Natural Resource Governance Institute en Ouganda.

Cependant, l’article contrebalance les critiques en citant le directeur général de l’Uganda National Oil Company, Proscovia Nabbanja, affirmant que le projet est viable et que pour “chaque dollar que nous investissons, nous en retournons 10”.

Le chef de l’exécutif est également d’avis que « les discours des nations plus riches sur l’abandon du pétrole sont injustes pour des pays comme l’Ouganda qui devraient pouvoir bénéficier de leurs ressources ».

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Il reste à voir comment tout cela se déroulera, si la production commencera dans les trois ans et si les rendements seront aussi lucratifs que prévu et si le passage mondial aux économies vertes et à l’énergie propre affectera réellement les avantages attendus de l’Est. Projet d’oléoduc de pétrole brut en Afrique (EACOP).

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