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Mauritanie – Sénégal : le gisement Grand Tortue Ahmeyim livre ses premières cargaisons de gaz

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Sénégal - Mauritanie : BP a « bon espoir » de démarrer son projet de GNL début 2024, malgré les retards du projet GTA

La société américaine Kosmos Energy a annoncé un jalon historique pour l’industrie énergétique en Afrique de l’Ouest : la première production de gaz naturel liquéfié (GNL) du gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à cheval sur la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Cette annonce marque une avancée significative pour les deux pays, qui confirment leur entrée dans le cercle des nations productrices de pétrole et de gaz.

Selon Kosmos Energy, cette production est « la première réalisée dans le cadre de ce projet », soulignant l’importance de cette étape pour l’avenir énergétique de la région. Les gouvernements mauritanien et sénégalais avaient déjà indiqué, le 31 décembre dernier, que le gaz avait commencé à être acheminé des puits vers un navire flottant de production, de stockage et de déchargement (FPSO) positionné en mer, à la frontière des deux pays.

Le projet GTA est mené par un consortium international, avec l’opérateur britannique BP comme actionnaire principal, aux côtés de Kosmos Energy, de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) et de la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (SMHPM). Ce gisement, exploité par BP, représente un investissement majeur pour les deux pays, avec une capacité de production initiale estimée à 2,5 millions de tonnes de GNL par an.

Selon Mohamed Ould Khaled, ministre mauritanien de l’Énergie et du Pétrole, et Birame Souleye Diop, son homologue sénégalais, cette capacité devrait être portée à 10 millions de tonnes par an dans les prochaines années. Une perspective qui place le Sénégal et la Mauritanie parmi les acteurs émergents du marché mondial du GNL.

Cette annonce intervient quelques mois après une autre avancée majeure pour le Sénégal. Le 25 juin 2024, la présidence de la République du Sénégal avait en effet annoncé la première production de pétrole du champ de Sangomar, situé à une centaine de kilomètres au sud de Dakar. Exploité par la société australienne Woodside Energy, ce champ pétrolier renforce la position du Sénégal comme un acteur clé dans le secteur des hydrocarbures en Afrique de l’Ouest.

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En parallèle, le Sénégal dispose d’un autre champ gazier prometteur, Yakaar-Teranga, dont le développement est également suivi de près par les observateurs internationaux. Ces projets, combinés à celui de GTA, pourraient transformer durablement l’économie sénégalaise, en générant des revenus substantiels et en créant des emplois locaux.

L’exploitation du gisement GTA et du champ de Sangomar ouvre des perspectives économiques considérables pour le Sénégal et la Mauritanie. Les revenus générés par ces projets pourraient financer des infrastructures essentielles, stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de vie des populations locales. Cependant, ces projets s’accompagnent également de défis, notamment en matière de gestion des ressources, de transparence et de respect des normes environnementales.

Les deux pays devront également veiller à ce que les retombées économiques soient équitablement réparties et que les communautés locales bénéficient directement de ces projets. La collaboration entre les gouvernements, les entreprises et les organisations de la société civile sera cruciale pour garantir un développement durable et inclusif.

Les yeux du monde sont désormais rivés sur cette région, qui pourrait bien devenir un hub énergétique stratégique dans les années à venir.

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