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Minéraux critiques : la BAD propose un nouvel étalon pour l’Afrique

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Minéraux critiques : la BAD propose un nouvel étalon pour l'Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) propose un nouveau système monétaire révolutionnaire en Afrique, inspiré de l’étalon-or. Ce système serait adossé à des minéraux essentiels tels que le cobalt, le cuivre, le lithium, le manganèse et les terres rares, qui jouent un rôle crucial dans la transition énergétique mondiale et le développement des véhicules électriques.

L’Afrique possède près de 30 % des réserves mondiales de minéraux critiques. Pourtant, le continent ne capte que 3 % des investissements mondiaux dans l’énergie et seulement 2 %, soit 40 milliards de dollars, sont destinés aux investissements verts. Cette situation est en partie due à la volatilé des marchés monétaires du continent, un problème que la BAD cherche à atténuer avec la création des Unites de Compte Africaines (AUA).

Cette monnaie « non circulante » permettrait d’ancrer la stabilité financière et d’exploiter les ressources minières du continent en mettant en commun une partie des réserves prouvées de minéraux critiques. Cette initiative permettrait de convertir les monnaies locales à un taux convenu, renforçant ainsi la coopération économique et financière inter-africaine.

« L’idée s’inspire de l’étalon-or qui a ancré la stabilité monétaire mondiale », souligne la BAD dans un rapport récent. Bien que le calendrier de mise en œuvre ne soit pas encore défini, l’institution basée à Abidjan détaille pour la première fois son projet, qui pourrait transformer le système financier du continent.

Ce mécanisme offrirait une alternative aux monnaies traditionnelles en Afrique et renforcerait le lien entre le franc CFA et l’euro, notamment dans les pays francophones. Un panier de matières premières essentielles assurerait une meilleure stabilité monétaire que n’importe quelle monnaie africaine existante, selon la BAD.

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Un déploiement réussi de cette monnaie réduirait considérablement le coût du capital pour les projets d’énergie propre. Il favoriserait également l’intégration financière et la coopération transfrontalière, tout en renforçant la position de l’Afrique sur les marchés mondiaux des ressources naturelles.

En effet, ce système pourrait aider à combler le déficit de financement annuel de 400 milliards de dollars du continent, tout en soutenant les Objectifs de Développement Durable (ODD) et en garantissant une sécurité énergétique durable.

Dans le cadre du plan proposé, les revenus des ventes d’électricité en monnaie locale seraient versés à un agent de règlement. Cet agent vendrait ensuite une quantité équivalente de minéraux pour générer des dollars, garantissant ainsi le remboursement des prêts destinés aux projets de développement énergétique.

L’initiative de la BAD marque ainsi une avancée majeure dans la structuration financière du continent. Elle ouvre la voie à une meilleure valorisation des ressources naturelles africaines et pourrait bien redéfinir le paysage économique de l’Afrique pour les décennies à venir.

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