Ouganda : Le dernier accord de Total pour le positionner parmi les principaux exportateurs de brut

Total SE a signé des accords avec des responsables ougandais pour un développement pétrolier destiné à transformer la nation d’Afrique de l’Est en un important producteur et exportateur de brut.

Le PDG de Total, Patrick Pouyanne, faisait partie de ceux qui ont signé des accords dimanche, selon une émission de la cérémonie en présence du président ougandais Yoweri Museveni et du président tanzanien Samia Suluhu Hassan. Les accords ont été confrontés à de multiples retards depuis les premières découvertes commerciales de pétrole il y a 15 ans. Le plus grand producteur de pétrole et de gaz offshore de Chine, Cnooc Ltd., et Uganda National Oil Co. sont également des partenaires qui ont participé.

Uganda National Oil Co. a déclaré jeudi soir qu’elle s’attendait à ce qu’une décision finale d’investissement liée à l’oléoduc soit annoncée dimanche.

Pouyanne a qualifié la signature de pactes de jalon historique pour les travaux de production et le pipeline d’exportation qui attireront plus de 10 milliards de dollars d’investissements. «C’est un développement très important, l’un des plus importants qui sera développé sur ce continent», bien que ce ne soit que le début d’un processus qui verra le pétrole couler au début de 2025, a-t-il déclaré.

Le pari de 5,1 milliards de dollars de Total sur le projet concerne le rare développement pétrolier frontalier qui progresse alors que la plupart des grandes entreprises réduisent leurs dépenses. Il conforte également la position du géant français de l’énergie en tant qu’acteur de premier plan en Afrique.

Les partenaires développeront les découvertes de Tilenga et de Kingfisher près du lac Albert, ainsi qu’un pipeline chauffé de 1 443 kilomètres (897 miles) pour transporter le brut cireux de l’Ouganda pour l’exportation au port de Tanga en Tanzanie. L’explorateur français détient 57% des licences de champ pétrolifère et une part importante du projet d’oléoduc.

Total s’attend à ce que la production atteigne un plateau de 230 000 barils par jour. C’est plus élevé que la production de la Guinée équatoriale et du Gabon, deux des membres africains de l’OPEP, selon les données compilées par Bloomberg.