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RD Congo : Jinchuan renforce sa présence dans le cuivre avec un nouveau prêt bancaire

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RD Congo : Jinchuan renforce sa présence dans le cuivre avec un nouveau prêt bancaire

Le géant chinois du cuivre, Jinchuan Group, fait un retour remarqué sur la scène financière en République démocratique du Congo (RDC). Selon les informations, l’entreprise, déjà active dans l’extraction de cuivre et de cobalt, a obtenu un nouveau prêt bancaire pour soutenir ses ambitions dans le pays. Ce financement marque une étape clé pour Jinchuan, qui prévoit l’ouverture d’un troisième site minier en RDC, consolidant ainsi sa position dans un secteur stratégique pour la transition énergétique mondiale.

Jinchuan Group, connu pour ses opérations dans la mine de Ruashi (dont il détient 75 % via sa filiale Jinchuan Subco) et le projet de Musonoi, est un acteur incontournable du secteur minier congolais. En 2021, l’entreprise avait déjà sécurisé un prêt de 350 millions de dollars pour développer la mine de Musonoi, après avoir réussi à redresser la rentabilité de sa mine zambienne de Chibuluma, en difficulté pendant plusieurs années. Ce nouveau financement, dont les détails n’ont pas été divulgués, devrait permettre à Jinchuan d’accélérer ses projets et de renforcer sa chaîne de production de cuivre et de cobalt, deux métaux essentiels pour les batteries des véhicules électriques et les technologies vertes.

La RDC, qui fournit plus de 70 % du cobalt mondial et se dispute avec la Zambie le leadership africain dans la production de cuivre, reste un terrain d’investissement stratégique pour les entreprises chinoises. Jinchuan s’inscrit dans une dynamique plus large, aux côtés d’autres géants chinois comme China Molybdenum (CMOC) et Zhejiang Huayou Cobalt, qui dominent la filière cuivre-cobalt congolaise. Ces entreprises profitent de la demande croissante pour les métaux de la transition énergétique, malgré les défis logistiques et les tensions liées aux contrats miniers.

Ce regain d’activité intervient dans un contexte où la RDC cherche à renégocier certains partenariats miniers pour maximiser ses revenus. En 2023, un litige entre CMOC et la Gécamines, la société minière publique congolaise, avait entraîné l’accumulation d’un stock de cuivre et de cobalt évalué à 2 milliards de dollars à la mine de Tenke Fungurume. Bien que cet épisode ait été résolu, il illustre les tensions récurrentes entre les opérateurs étrangers et les autorités congolaises, soucieuses d’obtenir une meilleure part des richesses minières.

L’annonce du prêt obtenu par Jinchuan intervient alors que le marché du cuivre connaît une flambée des prix, portée par la demande mondiale pour les technologies vertes. Cependant, les défis restent nombreux : infrastructures limitées, instabilité politique et pressions pour une exploitation plus responsable, notamment en ce qui concerne le travail artisanal, où des enfants sont parfois impliqués. Jinchuan, comme ses concurrents, devra naviguer dans cet environnement complexe pour concrétiser ses ambitions.

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En parallèle, l’ouverture d’un troisième site minier pourrait renforcer la position de la RDC comme leader africain du cuivre, tout en intensifiant la concurrence avec la Zambie. Ce développement confirme également l’influence croissante des entreprises chinoises dans le secteur minier africain, un phénomène qui ne manque pas de susciter des débats sur l’équilibre des bénéfices pour les populations locales.

En sécurisant ce nouveau financement, Jinchuan Group envoie un signal fort de confiance dans le potentiel minier de la RDC. Alors que le pays continue d’attirer les investissements étrangers, la gestion des ressources naturelles et des partenariats internationaux restera un enjeu crucial pour garantir un développement économique durable. Pour l’heure, Jinchuan semble bien placé pour tirer parti de la ruée mondiale vers le cuivre et le cobalt, tout en relevant les défis d’un marché aussi prometteur que complexe.

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