RDC : Gécamines veut peser dans la production de Kamoto Copper

La Gécamines, compagnie publique congolaise, est en discussion avec le géant suisse Glencore afin d’obtenir une allocation d’environ 51 000 tonnes de minerais issus du projet Kamoto Copper. C’est ce qu’a révélé l’agence de presse Reuters en citant des sources proches du dossier.

Cette négociation repose sur la participation de 25 % que détient la Gécamines dans cette mine de cuivre et de cobalt. Toutefois, les détails de l’accord ne sont pas encore connus, et il reste à déterminer si la part de 51 000 tonnes concerne uniquement le cuivre ou inclut également le cobalt. En 2024, la mine Kamoto a produit 190 600 tonnes de cuivre et 27 200 tonnes de cobalt, confirmant ainsi son statut de principal site d’exploitation de Glencore en RDC.

Ce n’est pas la première fois que la Gécamines engage des discussions de ce type. En 2023, elle avait négocié l’obtention de près de 100 000 tonnes de cuivre issues du projet Tenke Fungurume Mining, opéré par le groupe CMOC, en fonction de sa participation de 20 %. Par ailleurs, la société publique congolaise semble également intéressée par une part de production du complexe minier de Kamoa-Kakula, une coentreprise de Zijin Mining et Ivanhoe Mines, dans laquelle l’État congolais détient une participation de 20 %.

Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à renforcer le rôle de la Gécamines dans le négoce des minerais stratégiques. En décembre 2023, son président, Guy Robert Lukama, avait souligné que cette démarche visait à « donner un meilleur rôle à l’État et à la Gécamines dans l’approvisionnement mondial en minéraux essentiels ».

Les négociations en cours entre la Gécamines et Glencore seraient sur le point d’être finalisées, bien qu’aucune date précise n’ait encore été annoncée. Si l’accord venait à être conclu, il pourrait marquer une étape supplémentaire dans la volonté de la Gécamines de renforcer son contrôle sur les ressources minières du pays.

En RDC, Glencore opère également la mine de Mutanda Mining, un autre projet majeur de production de cuivre et de cobalt. L’issue de ces discussions sera donc scrutée de près, tant par les acteurs du secteur que par les autorités congolaises, soucieuses d’affirmer leur souveraineté sur ces ressources stratégiques.