«Le Sénégal a déjà investi 1000 milliards et s’attend à des retombées de 10 000 milliards», a dit M. Gningue, samedi, en marge d’un panel intitulé «Les hydrocarbures au Sénégal ; quels impacts pour les populations?».
Même si «jusqu’ici aucune ressource tirée du gaz ou du pétrole n’est disponible», «les retombées attendues bénéficieront forcément aux populations de Saint-Louis et du Sénégal d’une manière générale», a-t-il rassuré.
Et contrairement à une idée bien ancrée chez les populations, dit-il, «les pêcheurs pourraient en bénéficier et voir même leurs activités évoluer de l’artisanat vers l’industrialisation». D’après lui, ils «pourraient moderniser leurs activités et aller en haute mer pour les mener et s’orienter vers la transformation des produits halieutiques», a-t-il fait valoir.
Le secteur agricole pourrait lui aussi en tirer profit avec l’utilisation des engrais dont la production sera boostée par l’exploitation du gaz.
Il a rappelé que le gaz est une «énergie de transition», rappelant que le Sénégal a fait des découvertes importantes qui, utilisées judicieusement, profiteront à toute son économie.
Aymérou Gningue indique que «le Sénégal s’est doté d’une loi votée à l’Assemblée nationale pour garantir une répartition équitable des ressources issues de ces hydrocarbures».
«Les ressources pétrolières appartiennent au peuple Sénégal et les ressources qui seront issues de l’exploitation du pétrole et du gaz auront une traçabilité totale», a-t-il assuré. Il affirme même qu’il n’y a dans le monde aucun pays ayant une telle traçabilité concernant la gestion des hydrocarbures. En plus de la «traçabilité totale» dont elles feront l’objet, ces ressources seront aussi «destinées aux générations futures».