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Sénégal – Mauritanie : BP se veut rassurant après la détection d’une fuite de gaz sur le projet GTA

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Sénégal - Mauritanie : BP se veut rassurant après la détection d’une fuite de gaz sur le projet GTA

Une fuite potentielle de gaz a été identifiée dans un puits du projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal. L’opérateur britannique BP, qui pilote ce mégaprojet stratégique, a rapporté avoir observé des « bulles » de gaz sous-marines émanant du puits A02 lors d’un test de mise en service planifié.

Dans un communiqué adressé à Reuters, BP a tenu à minimiser l’incident, affirmant qu’il ne compromettrait ni la production ni l’environnement. « Nous avons un plan pour arrêter les bulles », a déclaré la compagnie, précisant qu’un dispositif de réponse avait été activé, impliquant l’envoi de matériel spécialisé et de personnel dédié sur le site. La semaine dernière, un avion transportant des équipements destinés à colmater la fuite a ainsi été dépêché pour accélérer les réparations.

Le projet GTA, qui s’étend sur la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, est développé par BP en partenariat avec l’américain Kosmos Energy, ainsi que les compagnies nationales Petrosen (Sénégal) et SMH (Mauritanie), actionnaires minoritaires. Ce gisement, considéré comme l’un des plus ambitieux d’Afrique, a livré son premier gaz au début de l’année 2025 et ambitionne de produire 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an dans sa première phase.

Interrogé par Reuters, Ahmed Vall Ould Mohameden, conseiller au ministère mauritanien du pétrole, a relativisé la gravité de la situation, soulignant que ce type d’incident peut survenir au démarrage d’un projet de cette envergure. « Ces anomalies sont fréquentes en début de production et peuvent être corrigées rapidement », a-t-il indiqué.

Le puits concerné fait partie d’un système complexe situé à des profondeurs extrêmes, jusqu’à 2 850 mètres sous la surface de l’océan, ce qui en fait l’un des développements gaziers les plus profonds du continent. Le gaz extrait est acheminé vers une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), positionnée à 40 kilomètres au large, où il est traité pour éliminer l’eau, le condensat et les impuretés. Il est ensuite transporté par pipeline vers un navire FLNG (Floating Liquefied Natural Gas), situé à 10 kilomètres des côtes, pour être liquéfié et stocké avant exportation. Une partie de la production est également réservée à la consommation énergétique croissante des deux pays hôtes.

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Lancé comme un moteur économique pour la région, le projet GTA est appelé à devenir un acteur majeur sur le marché mondial du GNL dans les années à venir. BP le présente comme une prouesse technologique, combinant des infrastructures sous-marines de pointe et une logistique sophistiquée pour exploiter des ressources gazières situées dans des conditions extrêmes.

Malgré cet incident, l’opérateur se veut confiant quant à la poursuite des opérations. Les regards restent tournés vers la capacité de GTA à tenir ses promesses, tant pour l’exportation que pour l’approvisionnement énergétique local, dans un contexte où la demande en gaz naturel ne cesse de croître à l’échelle globale.

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