Sénégal – Mauritanie : Les enjeux de la deuxième phase du champ gazier GTA

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko arrive demain en Mauritanie pour une visite de travail et d’amitié de trois jours, marquant une étape importante dans les relations bilatérales entre les deux pays. Cette visite s’inscrit dans un contexte de développement stratégique, notamment avec le lancement récent de la production de gaz dans la première phase du champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal.

Au cœur des discussions entre les deux parties figurera la deuxième phase de développement du champ GTA, actuellement en cours de négociation avec les partenaires internationaux, notamment BP et Kosmos Energy. Les parties prenantes visent à lever les derniers obstacles techniques et financiers pour accélérer le lancement de cette phase cruciale, qui devrait permettre d’optimiser les revenus issus de ce projet transfrontalier.

Cette collaboration, qui illustre la volonté commune de la Mauritanie et du Sénégal de tirer parti de leurs ressources naturelles pour favoriser le développement économique, devrait également consolider leur position sur la scène énergétique internationale.

La première phase du champ GTA prévoit une production annuelle de 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL). Avec les deuxième et troisième phases, l’objectif est d’atteindre 10 millions de tonnes par an, soit une multiplication par quatre de la production. Une telle avancée renforcerait considérablement la coopération énergétique entre les deux pays et leur rôle en tant qu’acteurs majeurs du marché gazier africain.

Alors que les négociations se poursuivent avec les partenaires techniques et financiers, les deux gouvernements affichent leur détermination à surmonter les défis liés à l’infrastructure et à la logistique, essentiels pour garantir le succès des prochaines phases. Cette ambition reflète une vision partagée de développement durable et de prospérité économique commune.

La visite du Premier ministre sénégalais constitue donc une opportunité clé pour consolider les relations entre Nouakchott et Dakar tout en jetant les bases d’une coopération énergétique renforcée et durable. Un pas de plus vers une intégration régionale accrue, portée par les richesses naturelles et le partenariat stratégique entre les deux nations.