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Sénégal : « Sur 176 puits forés, 160 ont été des échecs » (Aïssatou Sophie Gladima)

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Sénégal : "Sur 176 puits forés, 160 ont été des échecs" (Aïssatou Sophie Gladima)

Les premiers barils de pétrole et de gaz sont attendus au 4e trimestre de l’année  2023, au Sénégal. En effet, la découverte de gisements de gaz dans les eaux sénégalaises impactera sans nul doute  le vécu des Sénégalais. 
Si le coût de forage d’un puits est évalué entre 50 à 100 milliards de FCfa, l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal demeure coûteuse et risquée.

En guise de preuve, sur 176 puits forés (91%) 160 ont été des échecs, soit un taux de réussite de 10%.

Ainsi, parmi tous les États qui exploitent le pétrole et le gaz, seule l’Arabie Saoudite se lance dans ces opérations où la probabilité des pertes est réelle. Aucun État ne s’aventurera dans l’exploitation du gaz ou du pétrole de par ses propres moyens.
Le ministre du Pétrole et des Énergies, Aïssatou Sophie Gladima, au cours d’un atelier d’information et de partage avec le Collectif des Journalistes Économiques du Sénégal (Cojes) sur le secteur de l’énergie a assuré qu’il y avait deux phases dans le contrat d’exploitation. 
« Il y a ce qu’on appelle la phase de recherche. Dans cette phase de recherche, Petrosen investit 10% et 10% sont  supportés par la compagnie. Si sur 1000 fr, moi je mets 100fr, l’autre met 900fr. Il y a combien de forages qui ont été faits et qui ne sont pas productifs. L’Etat du Sénégal ne peut pas et beaucoup d’autres États d’ailleurs ne peuvent pas le faire », a indiqué le Ministre du Pétrole et des Énergies. Selon cette dernière, seuls des privés qui ont plusieurs multinationales et qui sont à la fois dans plusieurs secteurs qui peuvent se permettre de prendre ces risques. D’autant plus que les opérations de forage coûtent les yeux de la tête. 
« Imaginez combien de milliards on met sur un forage. Un forage ne coûte pas moins de 150.000 dollars. Le Sénégal, on lui endosse 10%, une fois qu’on trouve c’est sûr maintenant et une fois qu’on a enlevé toutes les dépenses qu’on prend sur les barils produits, le Sénégal aura 35%. Maintenant en fonction de la production journalière, on dit que ça valse entre 51 et 64%. Parce qu’ aujourd’hui, tu peux produire 5  barils comme demain tu peux produire 3 pour des raisons techniques ou autres », explique le Ministre Aïssatou Sophie Gladima.

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