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Tony Elumelu appelle à accroître la production pétrolière pour dynamiser l’économie

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Tony Elumelu appelle à accroître la production pétrolière pour dynamiser l’économie

Lors du discours des dirigeants de l’industrie pétrolière nigériane, Tony Elumelu, président de Heirs Holdings, de United Bank for Africa (UBA) et de Transcorp Group, a lancé un appel vibrant à une augmentation de la production pétrolière pour financer la diversification économique, l’industrialisation et le développement des infrastructures au Nigeria. Soulignant l’importance cruciale des revenus pétroliers, il a défendu une stratégie centrée sur la sécurité énergétique comme levier de stabilité et de croissance pour le pays.

« Nous avons besoin de l’argent du pétrole pour diversifier le Nigeria. Ces revenus sont essentiels pour développer notre pays », a déclaré Elumelu, insistant sur le rôle pivot du secteur pétrolier malgré les pressions mondiales en faveur de la transition énergétique. Pour lui, les priorités africaines diffèrent des agendas globaux : « Notre focus doit être la sécurité énergétique. » Il a appelé à des investissements massifs dans le pétrole et le gaz afin de soutenir les industries, dynamiser les entreprises et améliorer l’accès à l’électricité, des piliers indispensables à une économie robuste.

Sous l’administration du président Bola Tinubu, le secteur pétrolier nigérian a enregistré une reprise notable, Passing de moins d’un million de barils par jour (bpj) sous le précédent gouvernement à 1,8 million de bpj actuellement. « Nous sommes heureux de cette progression », a reconnu Elumelu, avant d’ajouter : « Mais nous ne sommes pas satisfaits. Nous devons viser plus de deux millions de barils par jour, et à terme atteindre 2,5 à 2,7 millions de bpj pour exploiter pleinement notre potentiel économique. »

Selon lui, cette ambition n’est pas seulement une question de volume, mais une nécessité stratégique. Une production accrue générerait des recettes en devises étrangères plus importantes, renforcerait le naira et consoliderait la sécurité nationale. Ces ressources financières permettraient de financer des projets d’envergure, notamment dans l’industrialisation et les infrastructures, avec un accent particulier sur la production d’électricité et le développement du secteur manufacturier.

Elumelu a également mis en lumière les contraintes actuelles qui freinent le secteur énergétique nigérian, en citant l’exemple de Transcorp Power. Avec une capacité de 2 000 mégawatts – la plus importante du pays –, cette filiale de Transcorp Group souffre de pénuries de gaz, limitant son rendement. « En augmentant la production de gaz parallèlement au pétrole brut, nous pourrions alimenter nos industries à pleine capacité », a-t-il expliqué. Une telle synergie renforcerait non seulement le secteur énergétique, mais libérerait également le potentiel économique du Nigeria dans son ensemble.

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Face aux discours sur la transition énergétique mondiale, Tony Elumelu propose une approche pragmatique adaptée aux réalités africaines. « Le pétrole et le gaz restent des moteurs incontournables pour notre développement », a-t-il insisté, tout en liant cette stratégie à des objectifs plus larges de diversification. Pour lui, les revenus pétroliers ne sont pas une fin en soi, mais un moyen de bâtir une économie plus résiliente et industrialisée.

Cette prise de position intervient dans un contexte où le Nigeria cherche à consolider sa place parmi les grands producteurs pétroliers africains, tout en répondant aux besoins croissants de sa population et de son économie. Avec cette feuille de route ambitieuse, Tony Elumelu se pose en défenseur d’une croissance économique ancrée dans l’exploitation intelligente des ressources nationales, un message qui pourrait résonner bien au-delà des frontières nigérianes.

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