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La Banque britannique de développement envisage d’investir dans des projets gaziers en Afrique

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La Banque britannique de développement envisage d'investir dans des projets gaziers en Afrique

La British International Investment, l’organisme britannique de financement du développement, reste ouverte au financement de projets énergétiques alimentés au gaz naturel en Afrique si ceux-ci contribuent à améliorer l’accès à l’électricité sur le continent, ont indiqué des responsables.

À l’instar du COP28 sur un nouveau cycle de négociations sur le climat, qui a démarré à Dubaï, les institutions financières subissent une pression croissante pour arrêter de financer les projets liés aux combustibles fossiles. Cela suscite des inquiétudes quant à l’impact que la lutte contre le réchauffement climatique pourrait avoir sur les pays souffrant de déficit énergétique.

Selon Nick O’Donohoe, PDG de BII, le véritable enjeu pour les institutions financières de développement est de parvenir à un équilibre qui répond aux besoins de plus de 600 millions d’Africains sans accès fiable à l’électricité, tout en s’orientant vers l’objectif de neutralité carbone.

Bien que le continent africain n’ait contribué qu’à 3 % des émissions historiques globales de gaz à effet de serre, il reste très exposé aux impacts du changement climatique, selon l’ONU. Toutefois, l’Afrique pourrait également continuer à souffrir d’un accès limité à l’énergie si les efforts des pays et régions développés, tels que l’Union européenne, pour se détacher progressivement des combustibles fossiles entraînent une restriction des investissements dans les infrastructures énergétiques.

La politique de BII est en phase avec celle du gouvernement britannique. O’Donohoe mentionne que BII adopte une position plus souple que celle de certains autres pays.

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« Nous soutenons les projets à gaz là où il y a un besoin manifeste de développement. »

Un exemple est la centrale électrique à gaz de 450 mégawatts de Globeleq Inc. au Mozambique, où moins d’un tiers de la population a accès à l’électricité. La centrale, prévue pour démarrer en 2024, pourra fournir de l’énergie à 1,5 millions de foyers, en utilisant du gaz provenant des champs exploités par Sasol Ltd. BII détient une part majoritaire dans Globeleq, avec le reste détenu par le fonds d’investissement norvégien Norfund.

BII a prévu un investissement de 6 milliards de dollars à travers l’Afrique de 2022 à 2027, couvrant des secteurs allant de l’énergie renouvelable au soutien des entreprises féminines. La banque n’a pas financé de projets fossiles depuis 2021 et s’efforce d’atteindre un portefeuille zéro émission nette d’ici 2050.

En Afrique du Sud, les projets de prospection pétrolière et gazière ainsi que les projets énergétiques utilisant ces combustibles ont suscité des conflits juridiques entre des organisations environnementales et le ministre des Ressources minérales et énergétiques, Gwede Mantashe, qui soutient également l’utilisation du charbon pour améliorer l’accès à l’énergie.

BII ne financerait pas de projets gaziers en Afrique du Sud où il existe déjà une source stable d’électricité de base, explique Chris Chijiutomi, directeur de la banque et responsable pour l’Afrique. Le projet de Temane répond à un besoin en électricité stable au Mozambique et à l’état du réseau national, et pourrait potentiellement basculer vers l’hydrogène vert si cela devient viable commercialement.

Globeleq a lancé des opérations commerciales dans une centrale solaire et de stockage par batterie à Cuamba au Mozambique et explore d’autres projets éoliens et solaires dans le pays, ajoute Chijiutomi. BII fait aussi partie d’un consortium qui étudie un projet d’hydrogène vert en Égypte et d’une entreprise commune visant à développer l’hydroélectricité.

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O’Donohoe souligne que, mis à part l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Maroc, le développement des énergies renouvelables progresse très lentement en Afrique. Il pointe un manque criant

de développeurs et d’acteurs prenant l’initiative de mener à bien ces projets sur le continent.

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