ANALYSIS
Transparency and good governance in the oil sector are essential in Africa
La Chambre africaine de l’énergie (AEC), porte-parole de l’industrie énergétique africaine, a appelé à une transparence accrue et à une bonne gouvernance au sein du secteur lors de sa réunion avec l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) au Secrétariat international de l’ITIE à Oslo.
Avec plus de 600 millions d’Africains qui n’ont pas accès à l’électricité et 900 millions qui n’ont pas accès à des combustibles de cuisson propres, de nouveaux investissements dans les hydrocarbures, les énergies renouvelables, le nucléaire et l’hydrogène sont nécessaires.
Selon la Chambre, une transparence accrue dans le secteur est nécessaire pour attirer encore plus d’investissements dans le secteur.
Mise en œuvre dans 52 pays, dont 24 en Afrique, l’ITIE sert de norme mondiale pour la gouvernance responsable des secteurs pétrolier, gazier et minier. L’initiative vise à renforcer les principaux problèmes de transparence et de responsabilité en matière de gouvernance publique et d’entreprise en exigeant la divulgation d’informations tout au long de la chaîne de valeur de l’industrie extractive, de la manière dont les revenus transitent par le gouvernement jusqu’à la manière dont ils profitent au public.
Pour les producteurs africains de pétrole et de gaz, l’adhésion permet aux pays d’être plus compétitifs pour les investissements à l’échelle mondiale en renforçant la confiance des investisseurs et en démontrant un engagement dirigé par le gouvernement en faveur du développement durable du secteur de l’énergie et des mines.
L’AEC vise à faciliter le partage des meilleures pratiques et le transfert de connaissances aux entreprises africaines et au secteur privé en matière de transparence, de conformité et de bonne gouvernance.
Le vice-président principal de l’AEC, Verner Ayukegba, a déclaré : « L’adoption de normes, de mesures et de systèmes de transparence similaires à ceux de l’ITIE serait utile à nos membres et aux entreprises africaines à travers le continent, afin qu’elles puissent être en mesure non seulement d’adhérer à directives ESG, mais aussi concurrencer sur les marchés boursiers internationaux et attirer les prêteurs étrangers. La Norvège et l’ITIE ont fait beaucoup de bonnes choses en matière de collaboration étroite et d’engagement avec la société civile dans le domaine des industries extractives. Les acteurs africains de l’énergie peuvent et doivent en tirer des leçons.
La réunion fait suite au scandale de corruption de Glencore, dans lequel Glencore International AG (une multinationale suisse de négoce de matières premières et d’exploitation minière) et ses filiales ont été reconnus coupables de corruption, de pots-de-vin et de profits illicites dans plusieurs pays, dont le Cameroun, la République démocratique du Congo, de la Guinée équatoriale, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Soudan du Sud.
L’AEC s’est prononcée sur la nécessité pour les gouvernements africains et l’industrie de condamner publiquement les actions de Glencore et de demander des comptes à ses dirigeants, y compris d’annuler son adhésion à l’ITIE.
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