Le Nigeria dépasse le Maghreb dans la course au GNL

En Afrique, plusieurs nations disposent de ressources naturelles significatives, notamment le gaz, le pétrole et des métaux précieux tels que l’or et le lithium. Cette abondance de richesses naturelles constitue un atout majeur pour l’économie de la région, notamment pour des pays comme le Nigeria.

En ce début d’année 2024, le Nigeria s’est affirmé comme le principal exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) sur le continent africain, reprenant ainsi la position de leader régional à l’Algérie. Cette dernière, en 2023, avait surpris de nombreux acteurs du marché en répondant aux besoins des pays européens suite à l’interruption des importations de gaz russe due à la guerre en Ukraine.

Malgré une croissance des exportations algériennes de GNL de l’ordre de 3,4% au cours du premier trimestre de 2024, avec un total de 3,01 millions de tonnes exportées dans le monde contre 2,9 millions de tonnes l’année précédente à la même période, c’est le Nigeria qui a regagné sa position dominante sur le marché. Dans la région MENA, cependant, les Émirats arabes unis ont enregistré la plus forte croissance, avec une augmentation de leurs exportations de GNL de 25,6% pour atteindre 1,57 million de tonnes, bien que ce chiffre reste inférieur à celui de leurs principaux concurrents régionaux. D’autres pays ont également bénéficié de cette tendance, notamment le Qatar, qui a enregistré une hausse de 1,7% de ses exportations de gaz. Cette demande soutenue s’explique en partie par les nombreuses incertitudes géopolitiques à travers le monde.

Les alliances stratégiques et les situations géographiques favorisent certains pays dans ce contexte. L’Algérie s’est ainsi positionnée comme une alternative attractive pour de nombreuses nations, notamment l’Italie et la France, cherchant à contourner les approvisionnements en gaz russe, de plus en plus controversés en raison de la situation en Ukraine. Cette dynamique profite à Alger en lui permettant de développer son secteur gazier.