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Côte d’Ivoire – Congo : Eni cède des parts à Vitol pour 1,65 milliard USD et accélère sa stratégie énergétique

La compagnie pétrolière italienne Eni a officialisé la cession d’une partie de ses intérêts dans les projets Baleine (Côte d’Ivoire) et Congo LNG (République du Congo) à la société de trading pétrolier Vitol, pour un montant de 1,65 milliard de dollars. Cette transaction, qui renforce un partenariat déjà établi entre les deux entités au Ghana, s’inscrit dans la stratégie d’optimisation d’Eni, visant à libérer des capitaux pour soutenir ses ambitions énergétiques.
Dans le cadre de cet accord, Vitol acquiert 30 % des 77,25 % détenus par Eni dans le champ pétrolier Baleine, situé offshore en Côte d’Ivoire, et 25 % des 65 % que l’Italien possède dans Congo LNG. « Cette opération reflète notre modèle de double exploration », a expliqué Eni dans un communiqué, soulignant sa volonté de rééquilibrer son portefeuille upstream en valorisant précocement ses découvertes via des cessions partielles. Une approche confirmée dès mai 2024, Eni avait l’intentions de réduire ses participations en Côte d’Ivoire pour financer d’autres projets.
Selon Francesco Gattei, directeur financier d’Eni, cette stratégie de désinvestissement ciblé ou de coentreprises permet de « disposer de sources de financement » pour accélérer le développement d’actifs clés, tout en conservant un rôle opérationnel central.
En Côte d’Ivoire, le champ Baleine produit actuellement 60 000 barils de pétrole par jour (bpj). La troisième phase de développement, déjà en préparation, vise à porter cette capacité à 150 000 bpj et à ajouter 200 millions de pieds cubes de gaz quotidien. Au Congo, la deuxième phase de Congo LNG, prévue pour fin 2025, devrait faire passer la production de gaz naturel liquéfié de 1 milliard à 4,5 milliards de mètres cubes par an. Ces avancées témoignent de l’engagement d’Eni à optimiser les performances de ces actifs, même en réduisant ses parts.
La transaction s’appuie sur une collaboration existante entre Eni et Vitol, notamment au Ghana sur les projets OCTP et Sankofa. En cédant ces participations, Eni non seulement sécurise des fonds, mais consolide aussi une alliance stratégique avec un acteur majeur du trading pétrolier, capable de valoriser les volumes produits sur les marchés internationaux.
La conclusion de l’accord reste suspendue à l’obtention des autorisations réglementaires des autorités ivoiriennes et congolaises. Une fois approuvée, cette opération marquera une étape clé dans la reconfiguration du portefeuille d’Eni, tout en renforçant la présence de Vitol dans des projets africains à fort potentiel.
En combinant cessions ciblées et investissements dans le développement, Eni illustre une approche pragmatique pour naviguer dans un secteur énergétique en mutation. Pour la Côte d’Ivoire et le Congo, cette transaction pourrait accélérer la mise en valeur de leurs ressources, tout en offrant à Eni les moyens de ses ambitions globales. Reste à voir comment ce rééquilibrage influencera les dynamiques locales et régionales dans les mois à venir.
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