Eni mise sur l’Afrique et la croissance du gaz pour faire face à la pénurie de la demande

L’Afrique jouera un rôle essentiel dans l’approvisionnement du portefeuille d’Eni, a déclaré le PDG Claudio Descalzi lors de la journée des marchés financiers de la société. Eni a pour objectif de porter sa production à 1,89 million de barils équivalent pétrole par jour d’ici 2025, contre 1,68 million de barils équivalent pétrole par jour.

M. Descalzi a souligné que les progrès réalisés à Baleine en Côte d’Ivoire, à Congo LNG et à Coral Sul au Mozambique jouaient un rôle majeur à cet égard.

Eni a pour objectif de lancer 14 projets d’ici à 2025, dont la moitié en Afrique.

Cette année, les démarrages comprennent la phase 2 d’Agogo en Angola, Coral Sul FLNG et Berkine South en Algérie. Ces projets démarreront au cours du second semestre de l’année, avec une production de 29 000 boepd, 106 000 boepd et 49 000 boepd bruts respectivement.

Le projet Congo LNG, en Marine XII, démarrera en 2023 ainsi que la première phase à Baleine.

Eni a également l’intention de lancer la production du projet A&E en Libye en 2024, qui montera en puissance pour atteindre 205 000 boepd de gaz. Ensuite, la phase 2 du projet Melehia en Égypte devrait entrer en service en 2025.

ALLER VERS LE GAZ

“L’exploration est le fondement de notre activité en amont à forte valeur ajoutée”, et c’est le facteur clé de notre portefeuille plus riche en gaz. Nous avons découvert 12 milliards de barils d’équivalent pétrole au cours des dix dernières années, dont 80 % de gaz.”

La société continuera à concentrer son exploration dans des zones à faible risque, à proximité des infrastructures. Cela permet un “délai de commercialisation rapide et de faibles coûts de développement et d’exploitation”, a déclaré M. Descalzi.

Eni est désireuse d’obtenir une production supplémentaire de gaz pour répondre à la demande actuelle. C’est cette volonté qui a permis à Eni de prendre la décision finale d’investissement (FID) pour son projet Congo LNG plus tôt cette année. Elle exploite cette ressource gazière par le biais d’un GNL modulaire flexible.

“Nous envoyons en Europe tout le gaz que nous pouvons trouver. Nous en avons trouvé une énorme quantité”, a déclaré M. Descalzi.

L’entreprise est “bien positionnée pour approvisionner les marchés clés. Nous espérons atteindre plus de 15 millions de tonnes par an de GNL dans les volumes contractuels d’ici 2025”.

M. Descalzi a souligné que le site de Damiette, en Égypte, devrait atteindre sa pleine utilisation.

“Nous avons immédiatement commencé à travailler avec d’autres partenaires stratégiques pour accélérer l’approvisionnement en gaz par les gazoducs existants et le GNL.”