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Le Sénégal adhère à la démarche multilatérale du JETP

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le Sénégal adhère à la démarche multilatérale du JETP

Le Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP), noué entre l’État du Sénégal et plusieurs partenaires techniques et financiers, sera mis en œuvre dans le pays pour concilier le développement économique et la réduction des effets du changement climatique, a-t-on appris de ses responsables, à Dakar.

Un atelier de lancement de cette initiative s’est tenu dans la capitale sénégalaise.

Le JETP, dont le financement est de 2,5 milliards d’euros, soit 1.639 milliards 892 millions 500 mille francs CFA, a fait l’objet d’une signature des parties concernées en juin dernier, à Paris.

‘’Pour permettre l’accélération de ce déploiement d’énergies renouvelables, les partenaires internationaux et les banques multilatérales de développement mobiliseront, pour une période initiale de trois à cinq ans, et à partir de cette année, des financements nouveaux et additionnels de 2,5 milliards d’euros’’, a déclaré le chef de la délégation de l’Union européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani, en parlant des termes de cet accord.

Il prenait part au lancement du Partenariat pour une transition énergétique juste, qui a été scellé en marge du sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, en juin dernier.

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L’Allemagne, le Canada, la France, le Royaume-Uni et l’Union européenne font partie des membres du JETP.

Des financements supplémentaires peuvent être alloués au partenariat international, ‘’durant et au-delà de la période initiale, pour soutenir les ambitions sénégalaises’’, a assuré Jean-Marc Pisani.

Un ‘’remplacement progressif’’ des centrales fonctionnant au fioul par des centrales à gaz

Le JETP va ‘’soutenir les efforts du Sénégal en matière d’accès universel à l’énergie et de consolidation d’un système énergétique sobre en carbone, résilient et durable’’, a dit l’ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages.

Mme Fages, s’exprimant en même temps au nom de l’Allemagne, affirme que le partenariat va ‘’relever des défis communs’’ aux États membres. Elle a évoqué la nécessité de ‘’concilier développement économique et lutte contre le changement climatique’’ dans la mise en œuvre de cette initiative.

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Le secrétaire général du ministère du Pétrole et des Énergies, Cheikh Niane, signale que l’élaboration du plan d’investissement du JETP a été entamée. Le plan sera mis à la disposition des partenaires en juin 2024, selon M. Niane.

‘’Ce plan d’investissement va réunir les projets à mettre en œuvre dans des secteurs pertinents et les mécanismes de financement adaptés’’ pour la mise en œuvre du partenariat, a-t-il dit.

Cheikh Niane a tenu à rappeler aux bailleurs que le Sénégal a déjà entamé son plan de modernisation du secteur de l’énergie, dans le but de ‘’produire une énergie de qualité, en quantité suffisante et à un coût compétitif’’.

Pour y arriver, a-t-il poursuivi, le Sénégal va s’atteler à la ‘’diversification des sources d’énergie, notamment par l’intégration des énergies renouvelables et la mise en œuvre prochaine de la stratégie gas-to-power’’, autrement dit, la transformation du gaz en électricité. Cette transition devrait faciliter ‘’le remplacement progressif’’ des centrales fonctionnant au fioul par des centrales à gaz, selon le secrétaire général du ministère du Pétrole et des Énergies. C’est dans cette logique que le Sénégal s’est évertué à tirer actuellement 30 % de ses 1.787 mégawatts des énergies renouvelables, a-t-il expliqué. Sur ce plan, l’objectif des pouvoirs publics sénégalais est de faire en sorte les énergies renouvelables puissent atteindre 40 % du mix électrique, d’ici à 2030, a ajouté M. Niane.

Certains participants ont insisté sur la nécessité de prendre en considération le contexte et la spécificité économique de chaque pays en matière de transition énergétique.

Éviter les erreurs commises dans d’autres pays 

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À leur avis, cela va permettre d’éviter les erreurs commises en Afrique du Sud et en Indonésie, qui sont membres du JETP.

En Afrique du Sud, dont l’économie dépend beaucoup de l’industrie du charbon, le partenariat international risque de faire disparaître quelque 50.000 emplois, a-t-on signalé lors de l’atelier.

Le député sénégalais Abass Fall, qui a évoqué les soucis de l’Afrique du Sud, s’est demandé quelle serait, au sein du JTEP, la stratégie de transition énergétique la plus appropriée pour le Sénégal, qui s’apprête à produire du pétrole.

Le Sénégal va bientôt disposer de ses premiers barils de pétrole et, au même moment, ‘’on demande [aux États] d’aller vers les énergies propres et sobres en carbone’’, a souligné M. Fall, président de la commission chargée de l’énergie et des ressources minérales à l’Assemblée nationale.

Le président du Comité national sur les changements climatiques du Sénégal, Libasse Ba, juge nécessaire de prendre en compte la ‘’transversalité’’ de la question énergétique. Elle concentre des aspects économiques, environnementaux et juridiques en même temps, selon lui.

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Le fait de tenir compte de ce caractère transversal devrait faciliter la prise en compte des priorités du Sénégal, lors des négociations internationales, selon un représentant de l’organisation non gouvernementale Enda Tiers-Monde.

Yaye Cathérine Diop Dieng, la cheffe de la cellule chargée de la transition énergétique au ministère du Pétrole et des Énergies, a signalé que les pays partenaires cités n’avaient pas le même contexte que le Sénégal en matière de transition énergétique.

Elle a assuré les représentants des autres pays et des structures concernées au Sénégal de la prise en compte, par le ministère, des contributions scientifiques du secteur privé, de la société civile et du monde de la recherche.

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