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Le Sénégal et la Mauritanie ambitionnent déjà une phase 2 pour le projet GTA

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Le Sénégal et la Mauritanie ambitionnent déjà une phase 2 pour le projet GTA

Le Sénégal et la Mauritanie envisagent une expansion significative de leur projet commun Greater Tortue LNG, avec l’objectif d’augmenter les volumes de gaz destinés à la consommation domestique, selon des informations publiées par Energy Intelligence. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les deux pays cherchent à renforcer leur sécurité énergétique tout en capitalisant sur les ressources gazières de la région.

Lancé récemment, le projet Greater Tortue Ahmeyim, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, marque une étape clé dans l’exploitation des ressources gazières offshore de l’Afrique de l’Ouest. La première phase du projet, qui a démarré ses opérations en 2024, se concentre principalement sur l’exportation de gaz naturel liquéfié (LNG) pour répondre à la demande mondiale. Cependant, les gouvernements sénégalais et mauritanien souhaitent désormais orienter une part plus importante de la production vers les marchés locaux.

La phase 2 envisagée vise à répondre aux besoins croissants en énergie des deux nations, où l’accès à l’électricité reste un défi pour une partie de la population. En augmentant les volumes de gaz alloués à la consommation domestique, le Sénégal et la Mauritanie ambitionnent de stimuler leur développement économique tout en réduisant leur dépendance aux importations de carburants coûteux. « Cette expansion permettra de fournir une énergie plus abordable et fiable à nos citoyens, tout en soutenant l’industrialisation », a déclaré un représentant du ministère de l’Énergie mauritanien.

Le projet Greater Tortue, opéré par BP en partenariat avec Kosmos Energy, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH), et Petrosen, la compagnie pétrolière nationale sénégalaise, dispose d’un potentiel de production estimé à plusieurs milliards de pieds cubes de gaz. Une partie de cette ressource pourrait alimenter des centrales électriques locales et soutenir des projets d’infrastructures énergétiques dans la région.

Malgré l’enthousiasme entourant cette expansion, des défis subsistent. Le financement de la phase 2, qui nécessitera des investissements conséquents dans les infrastructures de traitement et de distribution, reste une priorité. De plus, les deux pays devront coordonner leurs politiques énergétiques pour garantir une répartition équitable des bénéfices du projet.

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Sur le plan international, le projet Greater Tortue LNG attire l’attention des investisseurs et des partenaires commerciaux, alors que la demande mondiale de gaz naturel continue de croître. Cette expansion pourrait également positionner le Sénégal et la Mauritanie comme des acteurs clés sur le marché africain du LNG, en concurrence avec des pays comme le Nigeria et l’Algérie.

L’annonce de cette potentielle phase 2 intervient dans un contexte favorable pour le secteur énergétique ouest-africain, où plusieurs projets gaziers et pétroliers sont en cours de développement. En diversifiant l’utilisation de leurs ressources gazières, le Sénégal et la Mauritanie pourraient non seulement répondre aux besoins énergétiques de leurs populations, mais aussi renforcer leur rôle stratégique dans la transition énergétique mondiale.

Pour l’heure, les discussions entre les parties prenantes se poursuivent, avec un objectif clair : faire du projet Greater Tortue un modèle de développement énergétique durable et inclusif pour la région.

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