ACTUALITÉ
Angola : L’exploration offshore revigorée par la récente riposte budgétaire du pays.

La récente riposte budgétaire de l’Angola, associée à une réforme approfondie de l’environnement fiscal de son secteur pétrolier et gazier depuis l’arrivée au pouvoir du président Lourenço en 2017, insuffle un nouvel élan à l’exploration offshore dans le pays. Le secteur, qui avait connu un véritable boum après l’attribution de 11 blocs dans le cadre de l’appel d’offres pré-sélection de 2011, se redynamise progressivement après une période difficile marquée par la chute des prix du pétrole entre 2014 et 2019.
Les récentes mesures d’incitation fiscale mises en œuvre par le gouvernement angolais ont permis de ranimer l’intérêt des supermajors pour des projets à haut risque et en eaux profondes. Si l’incitation à développer les infrastructures, la relance des champs marginaux et l’expansion des projets gaziers non associés témoignent des succès obtenus, l’évolution la plus marquante se reflète dans le renouveau du paysage des licences d’exploration offshore observé ces six dernières années.
L’exemple du puits Arcturus 1 d’ExxonMobil dans le bassin frontalier de Namibe, bien que finalement sec, illustre la nouvelle dynamique d’exploration dans les zones à forte technicité. Parallèlement, en novembre dernier, Shell a amorcé son retour en Angola en signant un protocole d’accord pour étudier le potentiel en hydrocarbures des blocs 19, 34, 35, 36, 37 et 43. Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte où, malgré quelques revers, le pays continue d’afficher de nombreuses opportunités, notamment dans le nord, où de nombreux blocs en eau profonde restent encore inexplorés.
Dans le bassin du Bas-Congo, la récente attribution des blocs 46 et 47 opérés par Azule Energy, ainsi que des blocs 49 et 50 par Chevron, a incité TGS à réaliser de nouvelles acquisitions sismiques 3D. Le puits Kianda 1 NFW d’Azule, prévu sur le bloc 47 en 2025, symbolise la confiance renouvelée dans le potentiel de cette région ultra-profonde.
Le gouvernement angolais envisage également de lancer au premier trimestre 2025 un appel d’offres public limité, proposant neuf blocs offshore dans les bassins de Kwanza et de Benguela. Toutefois, l’évaluation en cours par les majors de quatre des blocs proposés pourrait entraîner des retards ou mener à la sélection de superficies alternatives, soulignant la prudence nécessaire dans une phase de transition et d’ajustement.
La riposte budgétaire de l’Angola et les mesures fiscales incitatives redéfinissent le paysage de l’exploration offshore, positionnant le pays à nouveau comme une zone d’investissement stratégique pour les grandes compagnies pétrolières. Malgré quelques revers techniques, la dynamique actuelle laisse présager une résurgence significative de l’activité en eaux profondes, signe d’un avenir prometteur pour le secteur énergétique angolais.
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