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La RDC, championne africaine de l’exploration minière en 2024 avec 130,7 millions de dollars d’investissements

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La RDC, championne africaine de l’exploration minière en 2024 avec 130,7 millions de dollars d’investissements

La République démocratique du Congo (RDC) s’est imposée en 2024 comme le leader africain des investissements en exploration minière, attirant 130,7 millions de dollars, selon un rapport de S&P Global Market Intelligence publié le 21 février 2025. Sur un total de 1,3 milliard de dollars investis dans ce secteur à travers le continent, la RDC a capté une part significative, propulsant le pays au neuvième rang mondial, devant la Zambie.

Le cuivre, pilier de cette performance, a concentré l’essentiel des fonds avec 71,5 millions de dollars, surpassant les 65,5 millions investis en Zambie, deuxième producteur africain de ce métal. Dans le cobalt, autre ressource stratégique, la RDC a attiré 8,3 millions de dollars, se classant au deuxième rang mondial derrière l’Australie (15,2 millions). Bien que le rapport ne détaille pas les investissements dans l’or, le coltan, l’étain ou le zinc, le pays reste un géant minier, abritant notamment la mine d’or de Kibali, l’une des plus importantes d’Afrique.

Cette domination s’explique par les immenses réserves minérales de la RDC. Le pays détient environ 50 % des réserves mondiales de cobalt et assure plus de 70 % de la production globale de ce métal, essentiel aux batteries des véhicules électriques. En parallèle, il est le deuxième producteur mondial de cuivre, ayant contribué à 65 % des nouvelles réserves annoncées en 2023. Ces deux métaux, cruciaux pour la transition énergétique, voient leur demande exploser : celle du cuivre pourrait atteindre 50 millions de tonnes d’ici 2050, contre 32 millions aujourd’hui.

« La RDC bénéficie d’un positionnement unique sur des minerais stratégiques, ce qui attire les investisseurs malgré les défis logistiques et politiques », observe un analyste du secteur. Cette dynamique a permis au pays de se hisser parmi les leaders mondiaux de l’exploration, renforçant son rôle clé dans l’approvisionnement des industries technologiques et énergétiques.

Les entreprises chinoises, qui contrôlent environ 80 % des mines de cuivre et de cobalt en RDC, dominent largement le paysage minier. Cette emprise reflète des partenariats de longue date, mais suscite aussi des interrogations sur la souveraineté économique du pays. Face à cette situation, Kinshasa cherche à diversifier ses alliances. Des discussions avec l’Arabie saoudite et les États-Unis sont en cours, visant à attirer de nouveaux capitaux et à réduire la dépendance envers un seul acteur.

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Si la RDC parvient à concrétiser ces partenariats, elle pourrait non seulement consolider sa position dans l’exploration minière, mais aussi renforcer son autonomie stratégique. En attendant, les investissements records de 2024 confirment son statut de puissance minière incontournable sur la scène africaine et mondiale.

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