Le Nigeria attire 8 milliards de dollars d’investissements grâce aux réformes audacieuses du président Tinubu

Le Nigeria a franchi une étape majeure en attirant plus de 8 milliards de dollars (environ 12,8 trillions de nairas) en investissements dans des projets en eaux profondes et des décisions finales d’investissement (FID) dans le secteur gazier au cours de la dernière année. Cette annonce a été faite par Olu Verheijen, conseillère spéciale du président Bola Tinubu pour l’énergie, lors du Forum des PDG d’Afrique 2025, tenu mercredi à Abidjan.

Dans une déclaration transmise à l’agence de presse à Abuja par M. Senan Murray, chef d’équipe des communications au bureau de la conseillère spéciale, Mme Verheijen a attribué cet exploit aux réformes décisives entreprises par le président Tinubu. Ces mesures incluent l’amélioration des conditions fiscales, la réduction des délais de passation des marchés, une clarification des règles sur le contenu local et des réformes du secteur électrique garantissant la viabilité commerciale du gaz pour la production d’électricité.

S’adressant aux décideurs politiques, investisseurs et dirigeants d’industrie présents, Mme Verheijen a appelé les leaders africains à s’inspirer du modèle nigérian. « L’Afrique doit cesser de solliciter un soutien passif et devenir une destination d’investissement par conception, fondée sur des politiques claires, une logique commerciale solide et une intention stratégique », a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur la nécessité de bâtir des partenariats intelligents, basés non sur la dépendance, mais sur des intérêts stratégiques alignés.

« Le Nigeria a prouvé que cette approche fonctionne. Nous sommes passés d’une situation de blocage à une dynamique d’ouverture, et les investisseurs ont répondu à l’appel », a-t-elle ajouté. Mme Verheijen a souligné que l’augmentation de la participation locale dans le secteur gazier, passant de 69 % à 83 %, marque un tournant décisif vers une appropriation et un contrôle accrus de l’avenir énergétique de l’Afrique.

La conseillère spéciale a exhorté les investisseurs africains, les institutions financières de développement (IFD), les banques, les fonds de pension et les États à adopter une approche stratégique pour combler le vide laissé par les compagnies pétrolières internationales (CPI). Elle a plaidé pour des financements innovants et des structures de partage des risques adaptées. « Notre force réside dans le gaz terrestre, continental et national. C’est là que les acteurs africains doivent prendre le leadership, car nous maîtrisons le terrain, les risques et les opportunités », a-t-elle affirmé.

Mme Verheijen a salué les succès des entreprises africaines du secteur privé, telles que Seplat, Oando et Renaissance, qui se positionnent désormais comme des acteurs majeurs. Elle a particulièrement mis en avant l’acquisition par le Renaissance Africa Energy Consortium de la coentreprise onshore de Shell, qualifiant cette opération de « transition symbolique des concessions coloniales vers un contrôle indigène ».

Un autre exemple emblématique cité par Mme Verheijen est la raffinerie Dangote, d’une capacité de 650 000 barils par jour, la plus grande raffinerie à train unique au monde. Construite grâce à des capitaux, une main-d’œuvre et une vision africains, cette infrastructure démontre que l’Afrique est capable de réaliser des projets d’envergure industrielle. « Ce n’est pas seulement un objectif, c’est une réalité tangible », a-t-elle déclaré.

En conclusion, Mme Verheijen a appelé les acteurs africains à aligner leurs politiques, leur logique commerciale et leurs stratégies pour attirer davantage de capitaux. « Si nous y parvenons, le capital viendra à nous. L’avenir de l’Afrique ne nous sera pas offert ; il doit être construit délibérément, avec assurance et selon nos propres termes », a-t-elle affirmé.